Jeudi et vendredi dernier avait lieu l’événement Wikicité : participation citoyenne à l’ère numérique organisé par l’Office de consultation publique de Montréal au Centre des sciences de Montréal.
Conférence d’ouverture wikicité
Étant arrivé juste à temps pour le panel de 20h, voici ce qui m’a marqué et inspiré concernant la conférence d’ouverture :
La présentation de Jean-Noé Landry, cofondateur de Montréal Ouvert et Québec Ouvert, sur le parcours de Montréal Ouvert, de sa mission à ses impacts a démontré qu’il est important de faire un effort, souvent considérable, afin de faire saisir de nouvelle notion, de nouveau cadre de référence et de nouvelles opportunités qui en découlent. On peut affirmer, qu’après plus de 40 conférences et événements, le langage et le vocabulaire des données ouvertes semblent avoir « infiltré » la production de contenu, les plans d’action et les rapports d’une multitude d’organismes, autant les villes, les PME et les organismes à but non lucratif, étant touchées par cette « révolution ». Le lexique, voilà certainement une tactique d’innovation à valider et re-valider.
Par la suite, Pierrot Péladeau (@pierropeladeau), chercheur et conseiller en évaluation sociale de systèmes d’information interpersonnels qui est impliqué depuis 7 ans à titre de chercheur invité à Communautique et aussi chercheur associé au CEFRIO, est arrivé avec une conférence avec un angle plus critique de la participation citoyenne face aux promesses des plates-formes technologiques. Soutenu par son expérience dans divers projet d’envergure au Québéc, tel les plates-formes numériques en santé (dossier patient électronique), il est venu dire de faire attention de ne pas sombrer dans le piège du déterminisme technologique et de ceux qui créer les systèmes permettant la « démocratie numérique ». Les erreurs du passé, souvent au niveau de la gouvernance des TI dans les organisations publiques, a contribué à dilapider des fonds publiques et à ralentir le développement des usages numériques au Québec. Le volet politique est potentiellement différent aujourd’hui, mais il faut rester vigilant. Le design et le code font loi. Mais il est possible de faire du mieux.
Un autre groupe d’acteurs importants : les enfants. Ce sont nos enfants qui auront à vivre avec grands nombres décisions structurantes prises aujourd’hui. Or s’il était difficile d’intégrer les enfants dans les modes et rituels de délibérations traditionnelles, ce n’est pas le cas des modes numériques qu’ils pourraient aisément s’approprier.
Vous pouvez lire et écouter l’ensemble de son intervention dans son article Passer votre participation citoyenne à la machine.
Finalement, Pierre Baril, président du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) est venu confirmer que le Québec à une culture de la consultation publique assez forte. Qu’il est primordiale de garder cette force. Il précise que l’organisation regarde les nouvelles avenues de consultation publique avec le numérique. Oui pour l’augmentation de la participation via ces nouveaux modes de participation en ligne, mais ils doivent garantir la validité de l’information et l’identité des personnes qui les présentent.
Par la suite, des questions sont venus de la salle. La plus intéressante a été celle sur la qualité de l’information disponible à notre ère numérique, notamment accessible et diffusée via Internet. Comment s’assurer de la qualité d’une information provenant d’Internet ?
Jean-Noé Landry : Il faut augmenter le nombre de donnée ouvertes brutes, i.e. sans altération préalable, afin que plusieurs puissent y accéder et les interpréter selon leur objectif.
Pierrot Péladeau : Il faut créer des espaces de médiation, des communautés qui filtrent, aménagent, synthétisent, diffusent, enrichissent l’information, produisent des savoirs. Il faut ainsi créer de nouveaux métiers, de la curation augmentée.
Les exposants innovants Wikicité
Parmi les 13 exposants présents lors de l’événement, j’ai pris le temps de discuter plus amplement avec 4 d’entres eux.
échofab
échofab est le premier laboratoire de fabrication numérique du Québec. Ce projet de l’organisme Communautique a pour objectif de permettre l’émergence de Fab Lab de quartien afin d’encourager l’innovation et la création dans les communautés locales en ouvrant aux individus l’accès à des équipements polyvalents, des matériaux variés et des réseaux d’échange de connaissances. Il y avait derrière le kiosque une affiche avec une infographie qui résumait très bien le rôle des Fabs Labs dans la nouvelle société du design. (je vais l’ajouter dès quelle sera disponible.)
Le Fab Lab est un atelier de fabrication numérique mis à disposition de la communauté pour façonner son milieu de vie.
Pour en savoir plus : Qu’est-ce qu’un Fab Lab ? Ou suivez Fab Lab Québec, une communauté motivée par l’émergence de l’interstructure Fab Labs au Québec.
Imagination for people
Imagination for people est une organisation qui gère un portail de mise en valeur de projet en innovation sociale à travers le monde.
Une plateforme collaborative multilingue en mode open source dédiée à l’innovation sociale et à la créativité citoyenne qui vise à faciliter le repérage et le développement des projets d’économie sociale et solidaire les plus innovants à l’échelle internationale.
Il y a aussi deux autres projets en place, soit My Social Business Model, un service Web permettant d’accompagner les entrepreneurs sociaux avec un canevas de modèle d’affaire. Et Assembl, un service Web, de type logiciel, qui permet de faire collaborer une multitude de personnes dans un contexte de conversation ou de délibération pour des entreprises, des organisations publiques, des événements d’envergures.
Espace temps
Espaces temps est un organisme à but non lucratif fondé en 2009 afin de contribuer à la circulation territoriale de l’information et des connaissances, de manière transversale auprès des milieux des arts, de la vie citoyenne et de la vie scientifique. Espaces temps contribue ainsi à créer du lien social, outiller les citoyens et les organisations, et dynamiser le territoire.
Nous développons des espaces, outils et pratiques qui favorisent la circulation de l’information et des connaissances.
L’équipe offre des services de création et d’animation de Calendrier d’événements d’organisation, tel que Mur mitoyen, Événements UQAM, Espace pour la vie, etc. Le petit dernier sera le Calendrier de la science (@calscienceqc), qui sera le premier répertoire collaboratif d’activités de culture scientifique au Québec ! Lancement prévu en mars 2014.