Le design communautique est un nouveau champ de la communication appliquée qui propose une démarche de recherche-intervention originale qui affirme le caractère inéluctablement sociotechnique de toutes les réalités des processus de collaboration dans les organisations virtuelles et les systèmes sociaux numériques.
Nous remodelons la théorie des communications et la théorie de la mobilisation des connaissances collectives.
Systèmes sociaux numériques, comme lieu de naissance de nouvelles institutions de la société de communication, et d’accomplissement de pratiques sociales d’innovation.
La connaissance naît dans l’action au sein de nouveaux systèmes sociaux numériques.
Nous souhaitons contribuer à un projet d’émancipation, une «contre-expertise» qui sort des organisations, du positivisme et du design centré exclusivement sur la technologie, pour nous diriger vers l’analyse et l’action sociale.
Une nouvelle approche sociotechnique qui multiplie les angles d’analyse disciplinaires.
Une nouvelle stratégie de recherche en communication appliquée.
Nous avons eu une courte entrée en matière avec un mot de bienvenue Harout Chitilian, conseiller municipal Bordeaux-Cartierville à la ville de Montréal et Vice-Président Comité Exécutif, et de Stéphane Goyette, directeur du bureau de la ville intelligente de Montréal.
Patrick Dubé – Umvelt
Cette journée, organisée et animée par l’équipe de Umvelt pour le compte de la ville de Montréal avais lieu à la Société des arts technologiques. L’objectif était de faire émerger des idées, des concepts, des projets et des moyens afin d’alimenter la conversation découlant des conférences et panels du colloque EJC se tenant à la SAT, le 6 octobre 2014.
Quel type de ville du XXI siècle veut-on pour Montréal ?
Pour qui ?
Quels sont les projets les plus structurants pour le territoire montréalais ?
Quelle valeur veut on tirer des projets amorcés ou envisagés par l’administration publique ?
Quelles sont les priorités que la ville devrait mettre de l’avant en termes de projets et de moyens à déployer sur le territoire?
Quelles sont les pistes d’action envisager ?
Quels sont les facteurs clés permettant de maximiser les succès des projets priorisés?
Afin d’y arriver, nous étions une centaine de participants e venant de plusieurs secteurs et de cadre de référence.
Administration publique
Designers de service/ designers d’expériences usager
Entrepreneurs et industrie
Milieu communautaire
Milieu culturel
Milieu de l’environnement/ cadre de vie urbain
Milieu de la finance et investissement / économie
Milieu de la mobilité / transport
Recherche / universités
Spécialistes des technologies numériques
Les participants ont été mixés sur 10 tables thématiques. J’étais à la table 8 sur l’écosystème entrepreneurial technologique. Parmi les complices, il y avait, entre autres, Sébastien Provencher, Alain Robillard-Bastien, et un rapporteur de discussion en Martin Lessard.
Nous avons tout d’abord, en avant-midi, travaillé sur les causes et les conséquences de la problématique. Par la suite, nous avons imaginé la une d’un journal en 2020.
En après-midi, nous avons travaillé sur une cartographie des solutions qui pourraient répondre aux problématiques dans le cercle de ville. Nous avons finalement fait une fiche projet afin d’identifier les éléments d’actions à entreprendre dans un segment.
M. Goyette a confirmé que l’ensemble des captations de la journée sera publié et rendu accessible. Cet événement est pour lui, le démarrage d’une démarche ouverte de consultation permettant la priorisation des projets pour que Montréal devienne une ville intelligence, même encore plus, une ville sensible.
Voici la description des présentateurs et experts de la première rencontre Introduction (mercredi 15 octobre 2014 à Québec et en ligne) :
Serge Ravet est directeur de l’Innovation à ADPIOS, une association sans but lucratif créée à Poitiers (France) en 2010 pour explorer les questions liées à la construction de l’identité dans un monde dominé par les technologies numériques en réseau. ADPIOS est le fruit d’un partenariat de dix ans entre EIfEL, l’European Institute for eLearning, et l’Espace Mendès France dans le domaine des industries du savoir. Il conduit actuellement Europortfolio et Badge Europe, deux initiatives européennes dont l’objectif est de s’appuyer sur les opportunités offertes par les ePortfolios et les Badges Ouverts Numériques (Open Badges) pour donner aux apprenants, professionnels et citoyens le pouvoir d’agir sur l’apprentissage, l’employabilité et la réalisation de soi.
Guy Fortier est vice-président de l’Association canadienne de reconnaissance des acquis (Canadian Association for Prior Learning Assessment, CAPLA) et membre de l’équipe de CamProf, cabinet-conseil international offrant des services stratégiques dans le développement des compétences professionnelles. Il représentera le Canada au sein de l’équipe de CamProf dans la mise en œuvre du projet Badge Europe à Londres le mois prochain. Ce projet vise à faciliter la reconnaissance des apprentissages formels et informels dans les milieux de travail au sein de la communauté européenne par l’utilisation des badges numériques. Il est également conseiller en développement des affaires pour la firme Xaracom, spécialisée en solutions e-learning à Montréal. Il a dirigé à titre de directeur général Compétences Montréal, un regroupement de douze collèges actifs en reconnaissance des acquis et des compétences.
Isabelle Delisle, Ph.D. est conseillère au développement et chargée de projets au Centre d’expertise et de transfert en enseignement numérique et à distance (CETEND) du Cégep à distance. Elle a coordonné le développement et la mise en ligne, en juin 2014, de la plateforme de cours en ligne ouverts et massifs (CLOM, ou MOOC en anglais) du Cégep à distance, Cégep à distance ouvert. Ce faisant, le premier cours réalisé par l’équipe-projet, Un corps en équilibre, c’est vital!, une introduction à la biologie humaine, est devenu à la fin du mois d’août le premier CLOM du réseau collégial québécois.Ce projet, pionnier en la matière au Québec, nous servira de fil conducteur au fil des séances de ce laboratoire afin d’illustrer le processus d’élaboration d’un badge numérique ouvert.
“Les réseaux sociotechniques donnent naissance à une science de troisième phase, une science participative où tous les citoyens peuvent contribuer démocratiquement à l’innovation socioéconomique.”
Nous vivons dans la société de l’information et des communications. Mais la révolution technologique en cours, malgré la force évolutive exercée sur nos vies quotidiennes, n’a pas encore concrétisé les promesses tant annoncées par les experts. Les systèmes d’information et de communication doivent être mis au service des personnes et des collectivités pour que la culture participative se consolide. Le « design pour tous » doit devenir une priorité.
Cet ouvrage jette les bases du design communautique, c’est-à-dire le design d’outils collaboratifs adaptés, configurés et personnalisés aux groupes et aux communautés de façon délocalisée, afin de dégager des théories, des pratiques et des applications liées à cette forme de communication. Il est basé sur des recherches d’envergure, auxquelles ont collaboré des spécialistes de diverses disciplines, visant à observer toutes les phases de développement des communautés virtuelles, de l’initiation jusqu’à la métamorphose ou à la dissolution, afin de comprendre les facteurs qui contribuent à leur santé et à leur dynamisme. De multiples communautés et entreprises québécoises ont participé à ce vaste chantier, qui a permis d’établir des stratégies et des outils comme le système d’aide au design communautique (SADC), le modèle d’évaluation CAPACITÉS ou encore les huit concepts de base du design communautique (8C). Plus largement, l’auteur explore les besoins émergents des systèmes sociaux en ligne, et les compétences numériques qui sont nécessaires à leur développement, afin de contribuer à l’avènement d’environnements virtuels dédiés à l’innovation et à l’émergence d’une intelligence collective et collaborative.