Archives des Badge numérique - Page 5 sur 11

Les badges numériques et la révolution de l’apprentissage

Depuis un an, je m’intéresse au phénomène des badges numériques. J’ai eu l’opportunité de publier deux articles sur le sujet dans le bulletin de septembre 2015 de l’Observatoire compétences-emplois de l’UQAM.

Voici l’article en version intégrale

Avec l’arrivée de l’ère numérique et d’internet, la possibilité d’apprendre et de développer des compétences est quasi sans limites. Nous apprenons partout et en tout temps, hors ligne, en ligne, avec les nouvelles technologies et les nouveaux médias. Dans ce contexte, les apprentissages informels et non formels deviennent tout aussi importants que les apprentissages formels du siècle dernier. Comment, dès lors, accompagner et supporter les nouvelles opportunités d’apprentissage ? Comment les mettre en valeur? Comment en assurer la qualité ? C’est là un défi du 21^e siècle. Parmi les solutions proposées, les badges numériques (Digital Badge) ont le vent dans les voiles.

Dans cet article, nous présentons les badges numériques. Un second article est consacré à leur usage dans les trois mondes de l’apprentissage tout au long de la vie : l’école, le travail et la société.

Quelques mots sur l’origine

Les badges existent depuis longtemps dans le monde militaire, le mouvement des scouts et le monde du sport. En format numérique, ils sont plus récents. Ils prennent leur essor en 2011 au moment où Mozilla lance l’initiative Open Badge Infrastructure (OBI), un standard technologique pour faciliter l’octroi et le partage des compétences sur le web. Entre 2012 et 2014, les Fondations MacArthur et Gates de même que l’organisme HASTAC ont financé 30 projets d’expérimentation de badges numériques. Depuis 2014, le mouvement des badges numériques est appuyé par le Badge Alliance, une communauté d’intérêts supportée par les Fondations Mozilla et MacArthur. Depuis plus d’un an, ces deux fondations ont créé des comités de travail sur l’implantation des badges numériques. Depuis, la communauté ne cesse de s’agrandir et d’autres joueurs se lancent dans la promotion et l’utilisation du format Openbadges et ce, dans différents secteurs d’activités et types d’organisations. Bien que les États-Unis et l’Angleterre soient en nettement en avance, le mouvement est international et nous pouvons suivre le développement des initiatives sur la carte interactive Badge the world.

Ce que sont les badges numériques

Les badges numériques sont des représentations visuelles, en ligne, d’apprentissages réalisés ou de compétences acquises. Sur le plan technique, ce sont des images ou des pages web qui encapsulent de l’information relative à l’obtention d’une reconnaissance selon des critères et une preuve.

Du point de vue de celui qui les émet, il est possible de distinguer deux grands usages : d’une part,motiver les apprenants et reconnaître les apprentissages; d’autre part, valider et certifier les compétences. Pour la motivation des apprenants, il est intéressant de constater que les badges numériques s’inscrivent directement dans le mouvement de l’apprentissage ludique (gamification) grandement inspirédes jeux vidéo et des jeux sérieux.

Du point de vue de celui qui les reçoit, les badges numériques permettent de s’approprier son parcours d’apprentissage, de le visualiser, de l’organiser, de lui donner un sens, pour le communiquer et le partager. Les badges numériques sont des marqueurs sociaux qui donnent de la visibilité aux parcours d’apprentissage et aux compétences acquises et qui en gardent la trace.

Avec les badges numériques, il est désormais possible de valider et certifier des compétences acquises au travail, dans la vie personnelle ou sociale. C’est là un apport majeur considérant que l’on cherche depuis une trentaine d’années un tel dispositif.

En contexte scolaire ou académique, ils sont aussi très utiles puisqu’ils permettent de façonner et de morceler des contenus pédagogiques pour offrir des parcours d’apprentissage personnalisés. Par exemple, un programme de formation dans le domaine culinaire pourrait présenter et certifier des cours de spécialisation tels que cuisine asiatique, technique de cuisson sur grill, gâteaux de mariage via des badges numériques. De plus, ils peuvent faciliter l’intégration sociale et professionnelle des jeunes décrocheurs en permettant de valoriser les accomplissements au fur et à mesure de leur apprentissage et non seulement à la fin d’un parcours.

Comment ça fonctionne ?

Pour mettre en place un système de badges numériques efficace, il faut trois acteurs : un octroyeur (émetteur), celui qui créé et attribue le badge, un récipiendaire (récepteur), celui qui reçoit le badge – il peut s’agir d’un apprenant ou d’une organisation – et un appréciateur (client), celui qui reconnaît la valeur du badge. Ce système est représenté par un triangle dit « écosystème de confiance.

Les travaux sur les badges numériques de GNT-Québec (Groupe de travail québécois sur les normes et standards en TI pour l’apprentissage, l’éducation et la formation) ont mis en évidence l’importance d’analyser et de concevoir les systèmes de badges en considérant ces éléments.

Un système de badge numérique est composé d’un volet administratif et d’un volet utilisateur. Le volet administratif permet de créer des badges, de les octroyer, d’en faire une gestion efficace et de les valoriser. Le volet utilisateur se présente comme un portfolio dans lequel les apprenants récoltent, gèrent et classent leurs badges numériques et surtout les affichent pour les communiquer et les partager (médias sociaux, site Web, etc.).

Sur le plan technologique, un badge numérique est une page web unique octroyée à un apprenant via une clé de sécurité. Il est ainsi impossible de dupliquer un badge. L’élément visuel du badge est une image (en format PNG) qui contient de l’information spécifique via des métadonnées. Les métadonnées sont les suivantes : nom du badge, description, émetteur, critères d’obtention, preuves, date d’émission et de validité, mots-clés et contexte. Le badge numérique tire sa force du fait qu’il contient la preuve de l’atteinte des critères d’évaluation de l’apprentissage réalisé ou de la compétence acquise. La norme Open Badges de Mozilla créé en 2011 permet à l’apprenant de conserver son badge puisque la structure et le standard des données garantissent la sécurité, le transfert vers d’autres plateformes et la pérennité de celles-ci dans le temps.

Ces dernières années, il y a quelques plateformes et systèmes de badges disponibles. Entre autresBackPack de Mozilla, Credly, OpenBadge Factory et Open Badge Passport, BadgeOS avec WordPress, Badgelist et Badgr. Parmi ceux-ci, certains offrent les volets administratifs et utilisateurs sur la même plateforme. Plusieurs offrent des forfaits d’utilisation à la carte ou une intégration complète. Il existe aussi plusieurs plateformes de gestion de cours (Learning Management System)qui intègrent les badges numériques soient: Moodle, Totara, Coursesite (Blackbaord ), Canvas, Edx et d’autres qui s’ajoutent de façon progressive.

L’article sur le site de l’observatoire : Les badges numériques et la révolution de l’apprentissage

Badges numériques et innovation pédagogique à l’université (UQAM)

La semaine dernière, le 10 juin 2015, j’ai eu l’occasion de présenter les badges numériques lors des Journées de la pédagogie universitaire de l’UQAM organisées par le Centre de formation et de soutien académique de Université du Québec à Montréal.

Badges numériques et innovation pédagogique à l’université (UQAM) de Pygmalion numérique

J’ai eu l’occasion d’assisté à deux présentations cette journée là.

Antonello Callimaci, Vice-doyen aux études à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM, nous a présenté le virage technopédagogique que l’ESG-UQAM a amorcé au cours de la dernière année avec des exemples de programmes hybrides, de laboratoires virtuels et de stratégie d’encadrement de proximité. Il nous a aussi présenté les constats au niveau des universités québécoises en matières de formation à distance et hybride. L’ESG-UQAM se positionne efficacement afin d’offrir des contenus pédagogiques à valeur ajoutée.

Johann Vallerand, professeure au Département de management et technologie de l’UQAM nous a présenté une plateforme de simulation pédagogique d’entreprise impressionnante qui permet de faire vivre l’expérience de la prise de décision en affaires dans un contexte de formation académique. La plateforme est développée par Praxar, une entreprise spécialisée en jeu sérieux et en technopédagogie avec des simulations Sim gestion, Sim Action et Sim plan d’affaires. La démonstration donne le goût d’aller étudier en gestion !

Badges numériques – Reconnaître les apprentissages formels et informels tout au long de la vie

Lors de la IXe Assemblée mondiale de l’éducation et de la formation des adultes qui se déroule à Montréal et organisé par l’ICÉA – Institut de coopération pour l’éducation des adultes du Québec, j’ai eu l’occasion de présenter un atelier sur les badges numériques comme stratégie et outil permettant de soutenir la reconnaissance.

Badges numériques – Reconnaître les apprentissages formels et informels tout au long de la vie

Qu’est-ce qu’un badge numérique ?

Les badges numériques sont des représentations visuelles en ligne d’un apprentissage ou d’une réussite.
Ils sont utilisés pour augmenter la motivation, soutenir l’évaluation et reconnaître les compétences lors d’apprentissages formels et informels.

Apprentissage tout au long de la vie

Les badges numériques permettent à l’apprenant :

de le motiver dans ses actions d’apprentissage
de valoriser son parcours (souvent atypique et hybride)
de mesurer ses apprentissages
de se faire évaluer en continu
de se faire reconnaître ses connaissances et ses compétences (RAC)
de communiquer ses compétences et son parcours

Avec l’intention et l’objectif :

de soutenir l’intégration sociale
de promouvoir l’équité et l’inclusion
de valoriser le rôle social de tous

Plateformes de badges numériques

Portfolio de badges : pour la récolte, la gestion, l’affichage et la promotion des badges numériques.

Système de gestion : pour la création, l’octroie et la gestion des badges numériques.

Voici quelques plateformes de badges numériques disponibles (avec le standard Openbadges de Mozilla) :
Credly, OpenBadge Factory et Open Badge Passport, BackPack Mozilla, WordPress et BadgeOS, Badgelist, etc.

Voici quelques plateformes LMS qui intègrent les badges numériques :
Moodle, Totara, Coursesite (Blackbaord ), etc.

Pour en savoir plus sur les badges, voici d’autres articles avec le mot-clé Badge numérique.

Atelier pratique sur le design de badges numériques (GTN-Québec et ICÉA)

À l’invitation de Yves Otis, c’est avec plaisir que je vais co-animer une journée d’atelier pratique sur le design de badges numériques. Cet atelier est rendu possible par le GTN-Québec (Groupe de travail québécois sur les normes et standards en TI pour l’apprentissage, l’éducation et la formation) et l’ICÉA.

Voici la description

Longtemps confinés à l’univers du jeu et à certains réseaux sociaux, les badges numériques ont fait au cours des dernières années une percée remarquable dans les milieux formels et informels de l’apprentissage. Cette effervescence est attribuable à l’initiative Open Badges, lancée par la Fondation Mozilla en 2011, en collaboration avec la Fondation MacArthur. Simple d’utilisation et attractif, le badge numérique est un outil puissant et versatile pour faciliter la reconnaissance et le partage des acquis d’apprentissage et des réalisations des personnes. En effet, il peut servir dans une variété de situations pédagogiques:

pour motiver;
pour promouvoir des pratiques d’apprentissage participatives;
pour soutenir de nouvelles formes d’évaluation;
pour définir des parcours d’apprentissage;
pour faciliter l’apprentissage auto-régulé;
pour servir à la construction et à l’enrichissement du profil de l’apprenant (perspective proche du portfolio numérique);
pour servir à la reconnaissance des acquis.

À l’instar des technologies émergentes, le badge numérique demeure encore au stade de développement et d’expérimentation, ce qui inclut son lot d’écueils sur le plan technique (logiciels, spécification en évolution, etc.) aussi bien qu’organisationnel. De plus, bien que l’initiative soit soutenue par une communauté active et dynamique, l’expertise et la documentation sur le sujet de la conception et de l’implantation des badges dans les milieux éducatifs formels et non-formels sont dispersées, voire presqu’inexistante en français. Ce sont les raisons qui ont poussé le GTN-Québec, en collaboration avec l’ICÉA, (Institut de coopération pour l’éducation des adultes), à vouloir organiser cette journée d’atelier.

L’atelier de design de badges numériques vise à outiller les personnes qui sont désireuses de développer et d’implanter un système de badges numériques dans leur milieu. Il vise dans un premier temps à favoriser l’appropriation des différentes facettes de ce dispositif, sur les plans organisationnel et technique. Cette phase d’appropriation et d’approfondissement couvrira les thèmes suivants:

Anatomie d’un badge: image, lien, métadonnées
Écosystème du badge numérique
Cycle de vie: de la création à son retrait
Proposition de valeur: confiance, qualité, accessibilité
Champs d’application

Dans un second temps, les participants travailleront à co-construire un système de badges numériques à partir des exemples tirés de leurs milieux. Cette phase de travail permettra à aborder les questions liées aux défis de déploiement et de mise en œuvre de tels dispositifs.

Animateurs
Yves Otis, percolab
Geoffroi Garon-Épaule, Pygmalion numérique
Avec la collaboration d’Isabelle Delisle

Où et quand
Date et horaires: Jeudi 14 mai 2015, de 9 h 00 à 17 h 00
Lieu : ESPACE ECTO, 976, avenue du Mont-Royal Est, 2e étage, Montréal.

Inscription
Nombre de places 20
Inscription requise. Atelier gratuit, dîner et collations inclus.
Pour vous inscrire

Cet atelier est offert par le Groupe de travail sur les normes et standards en TI pour l’apprentissage, l’éducation et la formation, en partenariat avec l’Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICÉA).

Les activités du GTN-Québec bénéficient du soutien financier du Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. Ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Impossible pour vous de participer?
Signalez au GTN-Québec votre intérêt à participer à un autre atelier sur les badges numériques.

Bilan de semaine #6 – avril 2015

Traces de mes actions cette semaine.

Conseiller et formateur – Pygmalion numérique

Début d’un mandat de création d’un atelier pratique et de contenu francophone autour du design des badges numériques avec Yves Otis de Percolab pour GTN-Québec et l’ICÉA en lien avec le projet Montréal en badges ouverts ou Badgeons Montréal! de Je fais Montréal.
Premier Coaching Startup avec Sébastien Provencher.
Rencontre Lean Startup Circle de Montréal avec un premier pitch de mon idée en anglais !
Premier Cercle Mandalab (de Communautique) sur la thématique de la gouvernance.
À titre de membre du conseil d’administration de Communautique, j’ai accompagné Monique Chartrand dans la présentation et la visite du fablab échofab à Sylvain Carle, geek notoire, directeur-général de FounderFuel, membre influent des startups de Montréal et du Québec.
2e rencontre du réseau des Living labs du Québec chez Techno Montréal. Elle faisait suite à la Première rencontre du réseau des labs vivants du Québec au Quartier de l’Innovation de Montréal à l’automne dernier. Des représentants du living lab de la SAT, du Mandalab, du lliO (living lab en innovation ouverte) porté par le Cegep de Rivière-du-Loup, et plusieurs autres participants ont discuter des prochains chantiers pour fédérer, positionner et soutenir les living labs du Québec ici et dans la francophonie.
Rencontre d’élaboration d’une stratégie marketing Internet (contenu, outils, calendrier de publication) à l’ICÉA, Institut de coopération pour l’éducation des adultes pour la IXe Assemblée mondiale de l’éducation et de la formation des adultes qui aura lieu à Montréal du 11 au 14 juin 2015.

Chercheur et conseiller pédagogique – UQAM

Séminaire et conférence organisé par l’Institut des sciences cognitives de l’UQAM avec Yrjö Engeström, professeur au Centre de recherche sur l’activité, le développement et l’apprentissage (CRADLE) de l’Université d’Helsinki en Finlande.