Webcamp Montréal mai 2010

J'ai participé au Webcom Montréal 2010 (formel) et aussi au Webcamp Montréal (informel) dans la même journée.

Le matin, j'ai suivi une conférence comme blogueur :

Capital social et nouvelles tribus
Julien Smith

  • Créer un canal et vous aurez un réseau, mais vous devez garder votre canal ouvert et vivant
  • Créer des tribus pour connecter (building tribe is critical)
  • Feed back d'un puzzel (casse-tête), ont ne sais pas comment
  • Faciliter l'échange de capital social
    • Bâtir une église (créer un blogue), impossible de prévoir le succès
    • Faire partie de toute les conversations (participer activement)
    • Créer des contenu visible et indexable
    • Parler la culture de la tribu, chaque tribu à sa culture (D&D avec les dés, Mario Bros)
    • Processus de différenciation (Cirque du Soleil)
    • Briser les conventions (pattern braking) pour créer des émotions
  • Livre : Trust Agent
  • Faire sens avec le bruit d'une communauté, trouver l'intérêt qui en découle… (réponse à quelqu'un de RéseauContact)
  • Exemple de la communauté Nutella http://www.nutella.ca/french/social-home

Mais par la suite, je me suis plus intéressé aux gens présents à travers les pauses de réseautage.

Voici un billet de Diane Bourque qui résume très bien la journée : 1,000 participants au Webcom Montréal – Bravo à l’équipe Webcom!

Aussi un compte-rendu de www.rezopointzero.com

1- webcom-Montréal : quand la masse vient au web social

2- webcom-Montréal : apprivoiser le savoir social et les wikis

En après-midi, j'ai basculé vers la rencontre du Webcamp avec Sylvain Carle et Sébastien Paquet comme hôtes.

Beaucoup de discussion sur le iPad (!) et l'organisation des experts et des groupes/associations de Montréal et du Québec.

Debrief WebCamp Mai 2010 (un Podcast de 45 minutes très libre)

Enfin un carrefour de possibilités sur la route du logiciel libre au Québec

Aujourd'hui, c'est un grand jour pour les logiciels libres dans notre société québécoise. En effet, Cyrille Béraud, de l'entreprise Savoir-Faire Linux, après un procès et un jugement, vient de créer un carrefour de possibilités pour l'intégration des logiciels libres dans nos institutions publiques et par le fait même dans nos entreprises.

Voici l'explication du point de départ : La longue route du logiciel libre au Québec

Voici un extrait du billet de Cyrille où il publie le jugement de la cour :

Je dédie et je fais cadeau de ce jugement à toute la jeunesse du Québec.

Je dis à cette jeunesse : le monde vous appartient.

Il n'appartient pas aux multinationales, il n'appartient pas à ces petits fonctionnaires médiocres. Il n'appartient pas à ces États qui ont oubliés qu'ils étaient d'abord au service de tous.

Je dis aussi que c'est avec des valeurs que l'on crée de la richesse. Et que de la richesse sans valeurs, c'est du pillage.

Voici le jugement de la cour supérieure en PDF.

Sans être un programmeur de formation, j'utilise des logiciels libres depuis 2002. Autant dans ma vie personnelle que professionnel (Firefox, Thunderbird, Moodle, WordPress, SugarCRM, etc.). Je suis très heureux de cette étape importante pour amener de nouvelles forces de changement à l'innovation sociale au Québec et surtout d'augmenter significativement la probabilité d'être dans des environnement technologiques flexibles, ouverts et modulaires.

Bravo et Merci Cyrille !

iPad : La pollution électronique comme modèle d’affaire

Le iPad est arrivé au Canada la semaine dernière avec une frénésie évidente. J’ai eu l’occasion d’en manipuler un à deux reprises et je suis tombé comme beaucoup d’autres sous le charme. C’est incroyable comme gadget électronique. Mon bémol était plutôt que c’est de la technologie Apple avec ses avantages et ses inconvénients. Je suis plus PC, d’accord, mais c’est plus le manque d’ouverture et d’interopérabilité qui me fatigue. Par exemple, l’absence de port USB pour transférer des données et l’obligation de se branchez sur un Mac pour lancer l’initialisation et le premier démarrage du iPad.

Selon moi, Apple est au technologie ce que Facebook est à Internet, c’est-à-dire de l’innovation, un environnement agréable mais une relation fermée avec l’extérieur.

D’ailleurs, je me retiens de ne pas acheter de iPhone pour aller vers un cellulaire utilisant un format plus ouvert comme Android. Je sais très certainement que je manques quelques choses de pouvoir participer au buzz des téléphones intelligents (mon BlackBerry de 2007 en témoigne et mon faux espoir du Samsung Instinct en 2008), mais c’est un mal pour un bien.

Bref, c’était ma vision de la chose jusqu’au moment de lire un court article sur Cyberpresse : L’iPad, un «effroyable gaspillage» de matières premières.

C’est l’ONG, Amis de la Terre qui nous informe que plusieurs métaux sont extraits des terres rares pour construire le iPad et beaucoup d’autres gadgets.

 » L’organisation stigmatise notamment les «terres rares», un groupe d’éléments métalliques nécessaires à la fabrication d’ordinateurs, de téléphones portables, d’écrans plats et désormais de l’iPad, exploitées pour l’essentiel en Chine «dans des conditions environnementales et sociales désastreuses». « 

C’est un gaspillage de matières premières et de la pollution. Les ressources ne sont par inépuisables ! La très grande majorité de ces terres rares sont situées en Chine. Elles sont extraites avec une utilisation de produit chimique importante et cela dans des conditions loin d’être sécuritaire. D’ailleurs, j’ai lu un texte qui disait que les terres rares était le pétrole de la Chine !

Dans un autre article sur le sujet, “L’iPad est programmé pour être rapidement obsolète”, Anne Bringault, directrice de la même l’ONG, présente plusieurs dérivent de nos systèmes qui construisent des objets qui ont une durée de vie programmée. Par exemple, la pile du iPad serait soudée, ce qui ne permet pas de la changer facilement. L’impact serait que le iPad aurait une durée de vie de 2 ans environ, soit celle de la pile. Apple dit offrir un service de remplacement de la batterie, mais c’est assez floue pour penser qu’ils vont tout simplement vous en envoyer un nouveau ! Dans un des commentaire de l’article, le pseudo « Altracan » présente des scénarios du choix de faire ce type de rappel. Comme lui, je crois que d’ici deux ans, il y aura une 2e voire une 3e génération de iPad, alors très peu de gens vont vouloir réparer celui de la première génération puisqu’il manque plusieurs fonctionnalités (port USB, caméra, etc.). Ils vont tout simplement acheter le plus récents.

Dans un univers économique où l’abondance des ressources est placée en dogme, créer des objets devant être remplacés rapidement est bon pour l’économie, mauvais pour l’endettement des particuliers. C’est de la surconsommation organisée qui perdure malheureusement. Socialement, nous avons la tête dans le sable concernant l’impact de nos choix de consommation et de fabrication des produits que nous utilisons quotidiennement.

Greenpeace a créer le « Guide to Greener Electronics – Version 15 » qui dresse un portrait des principales entreprises en technologie de l’information et équipement électronique au niveau de leur pollution.

 

La pollution électronique (e-waste) est un fléau dans nos sociétés occidentales et développés. Les pays émergents récupèrent nos déchets et les traitent, non sans risque.

  • Un excellent article de Greenpeace avec des vidéos du constat de la pollution électronique dans plusieurs pays
    Where does e-waste end up?

Après ce constat de notre pollution accélérée, il faut aussi qu’on le veuille ou non, accepter et se rendre compte que nous quittons, et en accélérée, cette vision de l’abondance des ressources pour celle de la rareté (limites) des ressources sur notre planète.

L’article De l’abondance à la rareté des ressources de Yves Lusignan, prospectiviste, présente ce changement de paradigme majeur, autant au niveau de la rareté des ressources que de l’augmentation de la demande de celle-ci. Le BIC (Brésil, Inde et Chine) représente près de 3 milliards de personnes et ils sont en croissance économique pendant que nous, occidentaux, sommes en crise économique majeure. Dans l’article, il nous présente le rapport de Euler Hermes intitulé « Brésil, Inde et Chine, nouveaux leaders de l’économie mondiale« . Il y a aussi cette présentation de plusieurs tableaux et statistiques. C’est une démonstration sans équivoque que le monde du 20e siècle bascule vers celui des 30 glorieuses du BIC.

Je suis pour le livre électronique et les iPad de ce monde, je suis un fan des gadgets, mais nous devons exiger de nos gouvernements et des entreprises de transformer les règles et les politiques pour nous libérer du jouge de la surconsommation. Pour créer des objets qui ont une longue durée de vie, qui sont modifiables et récupérables. Le consommateur et citoyen doit aussi prendre position et agir dans ce sens, c’est même le premier pas à franchire selon moi. Tout un défi.

e-book : Démystifier le gestionnaire de communauté au Québec

Aujourd'hui parait sur le Web un e-book sur un nouveau métier, celui du gestionnaire ou animateur de communauté. C'est Kim Auclair qui a réalisé une dizaine d'interview avec des experts et praticiens québécois sur leur perception de ce nouveau métier. Elles ont été présenté, en premier lieu, via le blogue de Dominique Dufour.

Ce e-book regroupe donc des entrevues, mais aussi des réponses à d'autres questions. J'ai d'ailleurs eu le privilège de rédiger une courte préface pour mettre en contexte ma perception, du scientifique au commerciale, de l'évolution du nouveau métier de gestionnaire de communauté au Québec.

TLMSF, réflexion sur les critiques envers le Web 2.0 et le phénomène de dindification

Dans la 11e émission de Tout le monde s'en fout, la grande question de la semaine était : De quoi faut-il revenir dans les médias sociaux ? Comment bien critiquer le web 2.0 ? Avec Pierre Fraser (linguiste et blogueur), Mario Asselin (associé chez Opossum et blogueur).

TLMSF – épisode 11 from iXmédia on Vimeo.

Une bonne réflexion/critique de Catherine-Êve Gadoury, et un échange avec Mario et Pierre de qualité.

Finalement, Pierre Fraser, techno-humanisme, termine l'émission avec le concept de dindification ! Très intéressant.

Pour en voir un exemple, voici son billet Facebook : un parfait exemple de dindification.

Le prospectiviste s'active !