Badges numériques et ville apprenante : programme Cities of Learning

Les badges numériques s’invitent aussi dans les villes intelligentes (smartcity) et apprenantes (learning city).

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Le programme Cities of Learning permet de faire découvrir la ville, d’augmenter l’apprentissage, autant dans un contexte scolaire (formel) et dans la ville (informel). Ce programme est supporté par Connected Learning Alliance, Badge Alliance (OpenBadges) et MacArthur Foundation.

Les rôles de l’école et de l’éducation doivent être reconfigurés afin d’offrir des opportunités aux jeunes et moins jeunes dans l’avenir. Voir aussi l’article L’éducation du 21e siècle : Michel Serres, Sir Ken Robinson et Edgar Morin.

Le programme Cities of Learning s’adresse aux jeunes et se passe durant l’été (Makesummer.org) afin que tous puissent y participer en dehors de l’année scolaire. Le beau temps y est aussi un avantage. Ainsi, chaque ville regroupe et fédère plusieurs organisations (public, privé, communautaire, etc.) afin d’offrir des opportunités d’apprentissage et de développement de compétences.  Les participants peuvent par la suite être reconnus et accrédités par un système de badges numériques (digital badge) et ainsi créer leur parcours d’apprentissage et en faire la promotion.

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Actuellement, il y a 6 villes américaines qui ont créé ce type d’aventure où le citoyen, jeune et moins jeune, explorent leur ville, apprend de nouvelles compétences et collectionne ces badges numériques.

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Voici celles qui sont actives :

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Chicago City of learning

Launch: Summer 2013
Reach: 200,000+ youth ages 4-24
Purpose: Help youth build a path from interests to college and career, while gaining skills and knowledge that « count »
Programs: 1,000+ youth programs in arts, sciences, sports, computers, math and more from 100+ organizations, including on-the-job learning


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Dallas City of learning

Launch: Summer 2014
Reach: 10,000 youth ages 5-18
Purpose: Give more kids more ways to explore the city, choose their fun and learn big by pursuing their own interests and discovering future opportunities
Programs: Numerous online and in-person activities in earth science, design, sports, performance, coding and more from 50+ partner organizations


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Los Angeles City of learning

Launch: Summer 2014
Reach: 50,000+ youth ages 3-24
Purpose: Open doors across the city and online so all youth have access to the rich learning opportunities they need to grow, learn and thrive
Programs: Free and fun programs and special events in robotics, fashion, astronomy, video game design, gardening and more.


Et pourquoi pas Montréal, ville apprenante !

Je crois qu’il serait très intéressant de faire cette démarche à Montréal et dans la grande région métropolitaine. Nous avons déjà des partenaires extraordinaires dans une multitude de secteurs. Nous avons aussi un maire qui a comme objectif que Montréal devienne une ville intelligente et surtout un grand besoin de faire vibrer les jeunes avec une ouverture vers le futur.

Je suis partant pour cette aventure, et vous ?

Lancement livre Design communautique appliqué aux systèmes sociaux numériques

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Jeudi 16 octobre – 17h00 à 19h00
UQAM – Pavillon JE – 1564, rue Saint-Denis, Montreal, QC H2X 3K2

Pour s’inscrire : http://bit.ly/1qZlyve

 

“Les réseaux sociotechniques donnent naissance à une science de troisième phase, une science participative où tous les citoyens peuvent contribuer démocratiquement à l’innovation socioéconomique.”

Nous vivons dans la société de l’information et des communications. Mais la révolution technologique en cours, malgré la force évolutive exercée sur nos vies quotidiennes, n’a pas encore concrétisé les promesses tant annoncées par les experts. Les systèmes d’information et de communication doivent être mis au service des personnes et des collectivités pour que la culture participative se consolide. Le « design pour tous » doit devenir une priorité.

Cet ouvrage jette les bases du design communautique, c’est-à-dire le design d’outils collaboratifs adaptés, configurés et personnalisés aux groupes et aux communautés de façon délocalisée, afin de dégager des théories, des pratiques et des applications liées à cette forme de communication. Il est basé sur des recherches d’envergure, auxquelles ont collaboré des spécialistes de diverses disciplines, visant à observer toutes les phases de développement des communautés virtuelles, de l’initiation jusqu’à la métamorphose ou à la dissolution, afin de comprendre les facteurs qui contribuent à leur santé et à leur dynamisme. De multiples communautés et entreprises québécoises ont participé à ce vaste chantier, qui a permis d’établir des stratégies et des outils comme le système d’aide au design communautique (SADC), le modèle d’évaluation CAPACITÉS ou encore les huit concepts de base du design communautique (8C). Plus largement, l’auteur explore les besoins émergents des systèmes sociaux en ligne, et les compétences numériques qui sont nécessaires à leur développement, afin de contribuer à l’avènement d’environnements virtuels dédiés à l’innovation et à l’émergence d’une intelligence collective et collaborative.

Pierre-Léonard Harvey

Pierre-Leonard-Harvey-UQAM

Plus d’information :

www.designcommunautique.com

www.pierreleonardharvey.ca

www.lca.uqam.ca 

Forum des idées pour le Québec – Virage numérique enclenché

« Oui, il y en aura une stratégie numérique pour le Québec. » –  Philippe Couillard, Premier ministre du Québec, 14 septembre 2014

C’est lors de ce Forum des idées pour le Québec, que finalement, après des années (depuis 2007), un décideur politique occupant la fonction de premier ministre du Québec a été attentif/opportuniste/courageux. Enfin, le point de bascule du Québec est fort potentiellement arrivé, il est moins risqué de changer que de rester dans le même modèle de penser.

Il y a tellement eu de choses qui a été initiée, créée, imaginée, sans avoir l’énergie du Politique pour l’enraciner dans nos organisations publiques et privées pour un changement autant économique que social. Il y a eu l’Alliance numérique, des manifestes de plans numériques (Communautique), des regroupements, des acteurs importants (en solo, duo, trio),  les 13 étonnées, l’Institut de gouvernance numérique, des co-working spaces, des maisons (Notman), même une Stratégie culturelle numérique du Québec (mars 2014). Mais plus important encore, des acteurs de divers milieux (artiste, programmeur, consultant, militant, enseignant, chercheur, administrateur, usagers, utilisateur) dans divers lieux et structures organisationnelles classiques et émergentes (ville, organisme communautaire, Living Lab, FabLab, grappes industrielles, startups, etc.) qui ont déjà créé les racines de l’innovation numérique du Québec. Il faut les cultiver pour les faire grandir.

Dans son discours, M. Couillard, a mis beaucoup d’importance sur le capital humain. Celui-ci passe par une vision de l’éducation plus  innovante, adaptée et performante (reste à définir les critères de performance).

Il a même terminé sa présentation par « Vivre le plan Nerd » inspiré directement des propos de Sylvain Carle.

En terminant, voici un bon résumé de cette fin de semaine:  Les habits neufs de l’empereur de Francis Gosselin et Vers un plan Nerd, une réflexion de Mario Asselin.

Bref, nous y voilà ! Il faut y aller, maintenant.

Forum des idées pour le Québec – Vivre l’innovation (et l’économie numérique)

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Cette fin de semaine avait lieu le Forum des idées pour le Québec organisé par le Parti libéral du Québec sur la thématique « Vivre l’innovation ». J’ai pu y assister à travers la diffusion Web (nous étions en moyenne une cinquantaine à le faire).

Plusieurs chantiers ont été abordés :

1. Qu’espérer de l’innovation à l’heure actuelle et comment la soutenir?

Les intervenants ont été intéressants, ils ont parlé d’innovation entrepreneuriale, des PME, de l’exportation, du secteur manufacturier, de l’emploi, de la création de richesse, de la nécessité de penser l’internationalisation des marchés, penser plus large que le Québec comme marché dès le départ (Jacques Nantel).

Mais, il n’y a eu aucun moment où les mots « innovation sociale » ont été énoncés comme vecteur de création de valeur. C’est pourtant le point de départ de ce que nous inventons et créons pour améliorer la qualité de vie des consommateurs, des usagers, des citoyens. Que l’on soit une organisation privée (grande entreprise, PME, startup), une organisation publique (gouvernement, société d’État, OBNL, ONG) ou un mixte des deux (mouvement des coopératives), l’innovation sociale est un incontournable. Il ne faut pas penser que l’innovation sociale est le seul apanage des organisations de l’économie sociale, c’est aussi un cadre de référence que les entreprises doivent aussi intégrer dans leur cadre de référence, c’est l’ère des entrepreneurs sociaux. Le rapport L’innovation radicale : l’innovation sociale, moteur de développement des affaires de KMPG présente ces nouveaux modèles d’entreprise axés sur un objectif de rendement mixte – social et économique.

« La certification B Corp (B Corp Certification) est accordée aux sociétés conventionnelles à but lucratif qui répondent à des normes élevées de rendement social et environnemental et qui tiennent compte de l’incidence de leurs  activités sur l’ensemble des parties prenantes. Des sociétés bien connues comme  Patagonia et Ben & Jerry’s Ice Cream font partie de la communauté des B Corp. »

D’ailleurs, lorsque j’étais président d’une coopérative de solidarité, j’ai participé à plusieurs événements du mouvement des coopératives au Québec. Un colloque international en 2010 avait convié 600 participants à Lévis.  Le discours de Felice Scalvini, alors vice-président de l’Alliance coopérative internationale a été très inspirant. Voici sont allocution : Démocratisation de l’économie : l’enjeu de la « biodiversité » entrepreneuriale.

Il faut sortir de la monoculture capitaliste et aller vers une biodiversité entrepreneuriale. – Felice Scalvini

2. L’innovation en santé et services sociaux

Très certainement un des thèmes les plus critiques dans nos sociétés occidentales. La présentation de Daniel J. Lyons, associé principal, Oliver Wyman, Santé et Sciences de la vie, a permis de présenter les défis et surtout la possibilité de transformer les choses.

«Don’t digitize the old. Invest in new models»

Daniel-Lyons-eHealth-Dontdigitizetheold-Investinnewmodels

Directement dans cette orientation, les réflexions de Pierre-Léonard Harvey, un intellectuel de la transformation de nos sociétés par le design communautique des systèmes d’innovations en santé pour le Québec.

3. Une stratégie numérique pour le Québec avec Michel Cartier, le point de vue d’un de nos grands intellectuels

Michel-Cartier-Forum-des-idees-Vivre-innovation-2014

Après plusieurs années, toujours un regard neuf, allumé, souvent inquiet, toujours et encore plus aujourd’hui, soucieux des enfants qui suivront. Ce qui m’a plus frappé cette fois, c’est son constat des deux Québec, ceux des 50 ans et plus et ceux des 50 ans et moins. Une fracture générationnelle au niveau de la communication et de la compréhension mutuelle, accentué par l’ère des réseaux et du numérique. Il faut agir maintenant. Pour voir la société numérique et québécoise à venir, visitez www.21siecle.com.

Le PLQ a 1 défi. Il y a 50 ans il nous a donné l’électricité. Il doit donner le numérique! » – M. Cartier

Societe-numerique-Michel-Cartier-21siecle-2014-1

Aussi, une entrevue très récente et intime de Michel Cartier réalisée par Martin Lessard :

Finalement, LA Michelle Blanc, qui amuse la foule avec ses propos théâtraux, mais qui fait encore des constats pertinents et tristement vrais! L’économie numérique est partout, mais mal valorisée et gérée par les gouvernements. Malgré les efforts cumulés de beaucoup de gens depuis 2008 pour mettre en oeuvre la création d’un plan numérique, nous n’avons pas grand-chose de concert devant nous.

Pour terminer, voici deux citations Twitter de Sylvain !

  • 15% du 21e siècle est au passé. Faudrait pas gaspiller l’autre 85%. L’ère de la société en réseau, c’est maintenant. – @sylvain
  • « Le numérique ce n’est plus la techno, ce sont des usages et de la culture » selon @RatierD – @sylvain

AJOUT 15 septembre

Forum des idées pour le Québec – Virage numérique enclenché

 

 

10 compétences essentielles au travail en 2020

Harold Jarche (@hjarche), que j’ai connu à l’époque de mes études à la maîtrise en communication de l’UQAM, a pointé ce matin une infographie sur les 10 compétences essentielles pour 2020 (ou pour le 21e siècle). En lien avec cette information, il offre un programme de formation « Personal Knowledge Mastery« .

Voici le lien vers l’infographie The 10 most important work skill in 2020. Le document source de cette infographie est le rapport Future Work Skills 2020 de Institute for the Future.

Important Work Skills for 2020

Source: Top10OnlineColleges.org

 

Voici les 6 vecteurs de changement et de transformation :

  • Augmentation importante de la longévité (Extreme Longevity)
  • Omniprésence des systèmes intelligents (The rise of smart machines and systems)
  • Monde de données et d’algorithmes (Computational world)
  • Nouvel écosystème des médias (New media ecology)
  • Des nouvelles structures de production (Superstructed organizations)
  • Monde hyperconnecté (Globally connected world)

et les 10 compétences :

  • Sense making (Ability to determine the deeper meaning or significance of what is being expressed)
  • Social intelligence (Ability to connect to others in a deep and direct way, to sense and stimulate reactions and desired interactions)
  • Novel and adaptive thinking (Proficiency at thinking and coming up with solutions and responses beyond that which is rote or rule-based)
  • Cross cultural competency (Ability to operate in different cultural settings)
  • Computational thinking (Ability to translate vast amounts of data into abstract concepts and to understand data based reasoning)
  • New Media Literacy (Ability to critically assess and develop content that uses new media forms, and to leverage these media for persuasive communication)
  • Transdisciplinary (Literacy in and ability to understand concepts across multiple disciplines)
  • Design Mindset (Ability to represent and develop tasks and work processes for desired outcomes)
  • Cognitive load management (Ability to discriminate and filter information for importance, and to understand how to maximize cognitive functions)
  • Virtual collaboration (Ability to work productively, drive engagement, and demonstrate presence as a member of a virtual team)

 

Il y a très certainement recoupement avec la liste des compétences de la culture participative de Henry Jenkins (@henryjenkins) présenté dans son rapport Confronting the Challenges of Participatory Culture – Media Education for the 21st Century publié en 2009.

  • Le jeu
  • La performance
  • La simulation
  • L’appropriation
  • Le multitâche
  • La cognition répartie
  • L’intelligence collective
  • Le jugement
  • La navigation transmédia
  • Le réseautage
  • La négociation