J'ai eu l'occasion de participer à cette deuxième édition du Rendez-vous des entrepreneurs sociaux organisé par l'INM. Il y aurait eu un peu plus de 160 personnes lors de cette journée de conférence. La formule était plus traditionnelle avec un seul lieu pour toute la journée, soit la salle de l'Olympia. L'an dernier, l'événement se passait dans les locaux de la Grande bibliothèque, il y avait eu beaucoup plus d'interactions en sous-groupes sur plusieurs thématiques. Selon mes sources, le but de cette formule plus classique était de faire connaître le concept de "entrepreneurs sociaux" à des futurs investisseurs et partenaires. On verra le résultat.
La matinée fût intéressante avec comme première conférence celle de M. François Couillard, président fondateur de Stratégies & Direction Consultants, qui est venu parler de son parcours et de la 3e voie de l'entrepreneuriat, le "social business". Concept développé par Muhammad Yunus.
Par la suite, quelques présentations éclaires (diaporama 20×20) d'exemples de projet d'entrepreneurs sociaux:
Johanne Desrochers, directrice associée du réseau et santé du Nord pédiatrique au centre universitaire de santé McGill ;
Sandrine Faust, fondatrice et directrice générale chez Allô-prof ;
Pour ma part, ce fut intéressant comme matinée avec des exemples et des réflexions sur le modèle de développement de la coop Innov X.0 et mon accompagnement d'expert-conseil en innovation ouverte et commercialisation Web. Mais je crois qu'un nombre important de participant avaient des préoccupations plus de type "PME" que "grande entreprise" et qu'ils auraient aimés des discussions plus près du secteur de l'économie sociale.
Mon ami Patrick Dubé est un pragmatique excentrique ! Il est capable dans l'espace de 10 minutes de parler d'innovation technologique, de modèles d'affaires, de ceinture fléchée, de changement climatique, de design fractal, et de se rappeler la définition d'une vieux terme datant du 18e siècle. Bref, un visionnaire transdisciplinaire à la fois scientifique, artiste et entrepreneur. Un vrai porteur du "thinking outside the box".
Étant "monsieur" innovation ouverte et living lab au Québec, il est actuellement directeur recherche et développement à l'organisme Communautique sur le projet Mandalab et coordonnateur à la Société des Arts Technologiques (SAT) sur un projet de living lab avec l'hôpital Sainte-Justine.
Il a livré sa vision de ce que devient Montréal et de ce qu'est un living lab à Marie-Pierre Bouchard du blogue du Quartier des spectacles.
Bref, il y a un mouvement d'innovation ouverte (sociale+technologie) qui prend racine au Québec et nous en avons bien besoin pour nous adapter aux changements radicaux à venir dans toutes les sphères de notre société occidentale.
C'est à la suite des travaux de la communauté d'intérêt sur l' innovation sociale que 12 facteurs clés de succès ont été identifiés pour faciliter l'émergence et la pérennisation de projets d'innovation sociale :
Le déclencheur est la combinaison d'une problématique sociale non résolue, d'un contexte propice (crise, politique gouvernementale, etc.) à l'application d'une solution nouvelle et de la volonté d'acteurs d'œuvrer ensemble à la recherche d'une réponse à un problème bien défini.
La solution est le fruit d'un travail collaboratif entre plusieurs acteurs de la société, souvent même des acteurs qui n'ont pas l'habitude de coopérer, car le problème à résoudre comporte de nombreuses dimensions.
Le projet d'innovation combine les savoirs expérientiels, avec les savoirs scientifiques et techniques, et tient compte du contexte culturel particulier. La combinaison de ces savoirs variés conduit à la coproduction de nouvelles connaissances.
Le projet a une visée transformatrice et vise un changement systémique.
Les partenaires font preuve d'audace, ils acceptent l'incertitude inhérente à un projet d'innovation, la présence d'un « inconnu assumé ». Ils reconnaissent le risque et l'assument jusqu'au bout de la démarche.
Un triple leadership est nécessaire à la réussite du projet : 1) le leadership individuel de ou des initiateurs du projet; 2) le leadership organisationnel qui se caractérise par l'appui des organisations impliquées à un processus novateur qui dépasse leurs pratiques habituelles; 3) le leadership collectif qui apparaît dans la communauté porteuse de la mise en œuvre du projet.
L'engagement à long terme des bailleurs de fonds est un enjeu crucial.
Le temps est une donnée fondamentale. Il faut du temps pour concevoir le projet, tisser des liens de confiance entre les partenaires et du temps pour le réaliser, puis encore du temps pour l'évaluer et assurer son rayonnement, sa diffusion, sa réplication, son appropriation par les communautés concernées afin d'assurer une transformation des pratiques.
Le rayonnement du projet est essentiel à sa reconnaissance et, éventuellement, son institutionnalisation.
Il faut savoir s'ajuster aux changements de contexte ou à l'évolution de l'environnement dans lequel agissent les partenaires.
Le transfert, l'appropriation, la pérennisation du projet sont l'aboutissement nécessaire. Le projet doit avoir trouvé preneur auprès des personnes concernées et répondre aux besoins initialement identifiés.
L'établissement d'un lien de confiance entre les acteurs, qui se traduit par l'adoption d'une gouvernance partagée, est le ciment du projet.
Ils ont aussi présenter 10 recommandations pour consolider le système québécois d'innovation sociale, le reconnaître, le structurer davantage et lui donner les moyens de se mettre au service du développement du Québec.
Prendre des mesures pour renforcer le système québécois d'innovation sociale;
Conserver l'expertise accumulée en assurant un soutien financier adéquat au Réseau québécois en innovation sociale (RQIS). Présentement, le RQIS est soutenu par l'Université du Québec (UQ) et le ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation (MDEIE);
Maintenir et élargir la communauté d'intérêt en innovation sociale créée par le RQIS (ministères, institutions, municipalités, fondations) et la doter de moyens pour poursuivre son mandat;
Créer une structure permanente et indépendante pour conseiller le gouvernement sur l'innovation sociale;
Produire et tenir à jour un état de situtation de l'innovation sociale et de sa contribution au développement du Québec;
Mettre en valeur les innovations sociales québécoises et les faire connaître ici et à l'extérieur du Québec;
Développer une culture de l'innovation sociale;
Créer les conditions d'expérimentation de l'innovation sociale au sein des institutions publiques et dans la société civile;
Favoriser la création d'un écosystème de soutien à l'innovation sociale incluant des modalités de financement (public, philanthropique et privé), de formation, de recherche, de transfert de connaissance et d'évaluation;
Réserver le dernier projet structurant prévu à la SQRI au domaine de l'innovation sociale;
Je vous invite à y devenir l'un des signataires de la déclaration ! (déjà près de 150 au moment de publier ce billet)
Voici donc la deuxième édition du Rendez-vous des entrepreneurs sociaux organisée par l'Institut du nouveau monde. Ayant assisté activement a la première édition, je suis très heureux de récidiver. L'an dernier, j'y ai rencontré des gens passionnées de l'innovation sociale, de l'entrepreneuriat collectif et de la participation citoyenne.
Pour cette édition du 7 juin 2011, la thématique est : Partenaires pour l'innovation sociale
J'ai découvert le service Web LinkedIn Maps à travers la lecture du très bon billet Cartographier les réseaux sociaux de Raphaël Velt. Je me suis empressé de me connecter et de découvrir la forme que prendrait mon réseau social. Les résultats sont très intéressant parce qu'il y a plusieurs regroupement de profil par couleur. Ils expliquent sur le site que c'est un algorithme mathématique qui regroupe les gens par couleur et c'est à nous de qualifier les points communs des groupes de gens.
Cartographie de mon réseau linkedIn
Voici donc la visualisation de mon réseau de mes 860 contacts sur LinkedIn et une qualification des principaux regroupements.
Par la suite, je me suis intéressé à en faire une analyse et une interprétation. L'analyse des réseaux sociaux (social network analysis) ne date pas d'hier, mais avec Internet, c'est un domaine qui est fascinant à creuser.
Mon analyse
Je constate que je j'ai une forte connexion avec la grande famille du Web au Québec, autant des experts et des consultants, des chefs d'entreprises, des spécialistes en relations publiques et en marketing. Deux autres réseaux ont une proximité, soit celui du développement durable et celui du développement économique. Le groupe d'Europe est beaucoup orienté stratégie d'entreprise 2.0. Je me rend compte que je suis bien placé pour amener le monde du numérique dans celui du développement durable et du développement des organisations. Je suis un connecteur vert ! De là mon intérêt pour un plan numérique pour le Québec, l'aménagement numérique du territoire et la problématique de l'obsolescence programmée de nos gadget techno. À suivre.
Mon Top 65+ des influenceurs de mon réseau LinkedIn
J'évalue approximativement à 60% le nombre de personne dans mon réseau LinKedIn avec qui j'ai eu un contact direct réel. (soit un peu plus de 500 personnes sur 860).
Voici les personnes qui ont les plus importantes interrelations dans mon réseau (dimension des points sur la carte).
Top : Technologie sociale, innovation ouverte, communautaire, numérique
Les membres de ce groupe sont parsemés à travers les différents grands groupes de couleurs. J'en conclue que ce sont possiblement des gens qui me ressemblent plus parce qu'il partage les mêmes intérêts à travers les contacts variés qu'ils ont comme moi.
Sebastien Paquet
Professor at Téluq-UQAM and Social Software Thinker
Ce fut un exercice très stimulant et révélateur de la puissance des réseaux sociaux. Je comptes utiliser ce contenu lors de mes formation pour convaincre les néophytes et les décideurs de l'importance et de la pertinence d'investir l'univers du Web.