Clair 2014 : une école pour demain, aujourd’hui de Nancy Brousseau

Nancy Brousseau, directrice générale de la Fédération des établissements d’enseignement privés, était à la 5e édition de Clair 2014: voir l’éducation autrement à l’Université de Moncton.

Sa conférence intitulée Une école pour demain, aujourd’hui. Rupture ou continuité ? Dynamiser ou dynamiter ? était d’une grande qualité. Le contenu était inspirant et réaliste. La présentation était limpide et bien sentie. Bravo. Mention spéciale pour la musique de début de conférence afin de faire bouger les gens avec Avicii – Wake Me Up.

*Webdiffusion :  Écouter ou réécouter la conférence de Nancy Brousseau ici

 Voici son document de présentation :

Vous pouvez la suivre via son compte Twitter : @NancyBrousseau

 

Voici quelques éléments de sa présentation :

1. Constats

Elle nous a présenté deux constats qui m’ont grandement troublé :

Le taux de diplomation au secondaire en 5 ans (parcours standard)

Cohorte 2007-2012 = 70% chez les filles et 56% chez les garçons.

Taux-diplomation-secondaire-au-Quebec-2007-2012

Ensuite, les résultats d’une enquête réalisée par la FEEP, Portrait des réalités vécues par les élèves du secondaire. Enquête menée en 2009-2010 auprès de 44 000 jeunes de 12 à 18 ans.

Enquete-FEEP-Motivation-etudiant-secondaire-2001-2010

2. Enjeux

Au niveau des compétences du 21e sciècle, il y a 2 enjeux qui ressortent de plusieurs sources (The Global Achievement Gap de Tony Wagner et Capitalizing on Complexity de IBM)

  • Adaptation à des changements rapides
  • Développement d’une culture de l’innovation

 

3. École du 21e sciècle

Elle nous présente un ensemble d’éléments qui pourraient/devraient définir le futur de nos écoles :

  • Modèle pédagogique (faire apprendre, l’élève, la collaboration, l’interaction, connectivité, apprentissage par problème, personnalisé)
  • Curriculum (Souple, diversifié, compétences du 21e sciècle, mise à jour, personalisé)
  • Évaluation (Aide à l’apprentissage, Place à l’erreur, Mesurer ce qui importe, variété, moins de place, personnalisé)
  • Espace (Modulaire, adaptable, souple, optimisé pour la technologie, l’extérieur de la classe, le numérique)
  • Temps (Éclaté, ouvert, souple, personnalisé (horaire, calendrier, rythme))
  • Technologie (Élève en contrôle, Bring you own device (BYOD), Infrastructures performantes, responsables TI dans le coup, Formation et support des enseignants)

4. Exemples d’écoles innovantes dans le monde (K-12)

  • Essa Academy (900 élèves, 11-16 ans, Royaumes-Unis)
    Pas de livre, mais des tablettes
    Apprentissage et curriculum personnalisé
  • High Tech High ( 3 500 élève, 5-18 ans, États-Unis)
    Apprentissage par projets (Problem-based Learning)
    Multidisciplinaire
    École de formation continue pour les enseignants
  • Kunskapsskolan (10 000 élèves, 12-19 ans, Suède et Royaumes-Unis)
    Apprentissage personnalisé
    En ligne : à la maison ou dans les espaces d’apprentissages
    Élève en charge de son plan d’apprentissage
    Maths et langues sont plus formels, le reste est multidisciplinaire et thématique
  • Steve Jobs School (11 écoles, Pays-Bas)
    Pas de tableau, pas d’horaire, pas de livres
    Tablette numérique
    Par des modules aux choix sauf arithmétique, lecture et compréhension de texte
    Parents et élèves déterminent le programme, la planification et les vacances scolaires
    L’enseignant intervient lorsque l’élève est en difficulté
  • Quest to Learn (États-Unis)
    Projet de gamidication
    Créativité et résolution de problème à travers 10 missions
    Progression calquée sur le jeu vidéo
    Mission finale : collaborative de toute l’école
  • et plusieurs autres dans sa présentation

*Points commun de ces écoles :  Elles étaient en grandes difficultés, ont des clientèles difficiles et ont une certaine indépendance (écoles publiques pour la plupart).

5. Obstacles et leviers

 4 familles d’obstacles

  • Développement professionnel des enseignants
  • Leadership pédagogique
  • Structure
  • Société

Les leviers

  • Développement professionnel des enseignants
  • Leadership pédagogique transformatif et éclairé
  • Prise de conscience des enjeux locaux, nationaux, et internationaux par TOUS les acteurs
  • Briser l’isolement, se réseauter, partager
  • Diminuer la standardisation
  • Autonomie et imputabilité à chaque palier
  • Impliquer les familles et les communautés
  • Impliquer les élèves

Après ça, j’ai juste le goût d’agir, dès maintenant !

Plan numérique et nouveau Conseil national du numérique en France

La ministre à l’économie numérique, Fleur Pellerin, va présenter un grand plan numérique au Conseil des ministres en France. L’objectif du plan est de  mettre en place une vision claire et de nouvelles pratiques axées sur la concertation avec l’ensemble des ministres afin de permettre la prise de décision sur tous les sujets liés au numérique (éducation, PME, santé, etc.).

Elle réactivera le Conseil national du numérique (CNN) dans une formule plus élargie et inclusive.

Par rapport à la mouture Sarkozy, qui comptaient uniquement des patrons de start-ups ou des représentants de grands groupes, le CNN sera doté d’un collège comptant une trentaine de membres, issus de trois horizons: entrepreneurs, société civile et chercheurs.

En effet, elle semble être en rupture avec la façon de faire dans l’élaboration du plan France Numérique 2012 de son prédécesseur Eric Besson.

Plusieurs noms circulent déjà: Giuseppe de Martino (secrétaire général de Dailymotion) et Gilles Babinet (Musiwave, Captain Dash), ces deux derniers faisaient déjà partie de l’ancien CNN, Daniel Kaplan (Fondation Internet Nouvelle Génération), ou encore Stéphane Distinguin (FaberNovel).

Le nouveau CNN sera lié aux deux autres structures déjà en place, soit le Comité Stratégique de Filière (CSF) Stic et L’Observatoire du numérique. Il semble y avoir un intérêt pour une gouvernance plus transparente dans chacune de celles-ci.

De plus, elle devrait présenter Paris Capitale Start-up, un projet d’envergure pour rendre Paris une ville attractive et accueillante pour les entreprises les plus innovantes (en démarrage). Une inspiration du Tech City de Londres.

Plus près de chez nous, plusieurs acteurs de la région de Montréal amènent des projets et des solutions pour supporter les Start-Up innovantes. Des projets comme Maison Notman, Festival international du Startup de Montréal, NextMontréal, Montreal Newtech, en sont de bons exemples. Il y a aussi le futur Quartier de l’innovation de Montréal et l’Ofti, l’Observatoire francophone des TI.

À mon avis, nous sommes en mesure d’aller de l’avant avec une politique numérique pour le Québec comme je le disais dans mon billet Un Québec numérique c’est… une politique, un responsable et un plan d’action.

MAJ 1 – 10 octobre 2012
Voici le résumé du compte-rendu du conseil des ministres de France du 10 octobre 2012. On y apprend surtout que le gouvernement veut établir une feuille de route pour le numérique. Elle devrait être présentée par le Premier ministre en février 2013, à l’occasion d’un séminaire gouvernemental dédié au numérique. Article officiel : Numérique : présentation de la feuille de route en 2013.

Un Québec numérique c’est… une politique, un responsable et un plan d’action

Depuis quelques semaines, je constate une autre vague d’initiatives et de propositions d’actions concernant l’importance de mettre le gouvernement du Québec à l’ère des technologies et des usages numériques. La dernière en liste est la création en septembre 2012 d’un Groupe de travail bénévole pour un Plan numérique pour le Québec initié par Jean-François Gauthier et Claude Malaison. Le billet de Mario Asselin, un des membres du groupe, présente bien les moments forts de cet effort qui se remobilise sous diverses formes depuis 2007.

Aujourd’hui, plus que jamais, je pense que la vaste majorité des acteurs concernés sont prêts à se mettre en mode action, il ne manque que la volonté politique de prendre le train. Le contexte mondial (crises économiques, turbulences financières et énergétiques, chute de l’occident, etc. ) conjuguer aux considérations locales (démographie, finance, productivité, emploi, intégration des immigrants, etc.) sonnent le glas au statu quo et à la non-action.

Pour y arriver et être pratico-pratique, voici trois choses à faire, soit : élaborer une politique numérique, désigner un responsable du numérique au Québec et co-créer un plan d’action numérique.

 1- Élaborer une politique numérique

Je crois que le débat n’est plus sur la nécessité de créer ou non une politique. Nous avons un retard certain sur une multitude d’autres pays et de villes du monde qui sont déjà dans le train (des TGV) de l’économie et de la société numérique. Nous avons aussi un retard sur nos propres citoyens qui sont déjà actifs au niveau des usages numériques. Nous sommes une société grandement connectée mais avec des organisations (public, privé, communautaire, etc.) grandement en retard. Je pense que ce serait assez simple pour nous de partir des meilleurs exemples et d’en faire une version aux couleurs du Québec pour qu’elle soit près de nos visions, de nos spécificités, de nos intérêts, et de nos forces et faiblesses.

Voici une liste d’élément à considérer comme point de départ :

Bien entendu, nous aurons avantage à être aligné sur les grandes visées internationales au niveau du développement et des transformations numériques. Partant du Sommet mondial sur la société de l’information (2003-2005) jusqu’au WCIT 2012 qui aura lieu à Montréal du 22 au 24 octobre prochain avec un Plan d’action pour une société numérique mondiale, il nous faut être en cohérence avec nous-mêmes et les autres.

Une fois la politique élaborée, il faudra bien entendu définir un premier plan d’action et apporter des investissements significatifs pour être en mesure d’atteindre les objectifs.

2- Désigner un responsable du numérique

Afin de bien orienter les actions en lien avec une politique numérique, il faut qu’une personne soit en charge. Certains proposent un Ministre du numérique (À quand un ministre du numérique? de Nathalie Collard) et d’autres, comme Michel Dumais, sont plus orientés vers un Dirigeant principal de l’information (DPI). Le politique avant l’administratif, l’administratif avant le politique. Je crois à une forme d’amalgame des deux. Mais à mon avis, un ministre devient souhaitable et inévitable lorsque les acteurs du territoire, des villes, des régions, des organisations ancrées dans leur milieu, etc., ont déjà mis en branlent et réalisé une multitude de projets et d’initiatives autour du numérique comme c’est le cas en France. De là, la pertinence d’une Fleur Pellerin, Ministre déléguée PME, innovation, et économie numérique en France.

Mais ce débat est de deuxième importance puisque le plus important est de mettre les investissements au service de cette politique numérique du Québec. Une fois la structuration de la gouvernance et la sélection d’une personne dédiée à ce rôle de responsable, il est temps de créer le premier plan d’action.

3- Co-créer un plan d’action numérique 2013-2016

Il est important que le développement du premier plan d’action soit en mode concertation ouverte pour s’assurer de la mobilisation de l’ensemble des acteurs. Des initiatives et des transformations numériques, il y en a beaucoup au Québec et cela dans tous les secteurs de l’économie et de la vie citoyenne. Tous les secteurs sont concernés et touchés, les divers acteurs de ceux-ci doivent s’adapter qu’ils le veulent ou non. Ces initiatives sont souvent peu connues, mal soutenues et non-concertées. C’est pourquoi, il serait important et stratégique pour le Québec que le plan d’action numérique soit élaboré dans un mode d’innovation ouverte. Il faut intégrer dans le processus l’ensemble des parties prenantes de divers horizons qui ont déjà des projets, une expérience acquise, des antennes dans leur milieu. Il existe plusieurs stratégies (Ville intelligente, territoire numérique), méthodologies (Design participatif, Living Lab, Service Design) et outils de créativité et de participation ouverte (World Café, etc.).

En conclusion, selon moi, nos élus doivent pondre une politique numérique pour le Québec, ils doivent structurer une gouvernance et désigner une personne en charge du dossier et permettre la co-création d’un plan d’action numérique pour les prochaines années. Selon moi, le mot-clé, c’est la mobilisation. La mobilisation de l’ensemble des acteurs se fait par une volonté forte et démontrer d’aller de l’avant avec un Québec visionnaire et numérique.

Numériquement vôtre !

OUYA : Une console de jeux plus ouverte (Open Hardware) financée via Kickstarter (Crowd fundraising)

Aujourd’hui, le projet Ouya, une console de jeux vidéo révolutionnaire qui utilise le système d’exploitation Android de Google, vient de compléter son passage sur la plate-forme Kickstarter permettant le financement par la foule ou participatif (crowd fundraising) . Résultat, plus de 8,5 million de dollars via plus de 63,000 contributeurs et souteneurs. Un des projets record sur cette plate-forme. Leur objectif était de 950,000 $ en 30 jours. Une partie de l’industrie des jeux vidéo bougera très certainement vers le Cloud Gaming. Avec un kit de développeur gratuit, ce projet s’inscrit aussi, dans une certaine mesure, dans la révolution du Do-It-Yourself (DIY), du Open Hardware et des FabLabs (atelier de fabrication numérique).

Voici la fiche descriptive du projet sur Kickstarter : OUYA: A New Kind of Video Game Console

Voici un vidéo qui présente le projet :

et deux articles:

Plusieurs révolutions auront lieux via l’intelligence collective et l’innovation ouverte !

J’ai joint l’équipe de Conseils Atelya, firme spécialisée en entreprise 2.0

Depuis quelques semaines, j’ai joint l’équipe de Conseils Atelya, une firme québécoise qui accompagne les organisations dans la mobilisation de l’intelligence collective. Conseil Atelya est une division de Voirin consultants en France.  Nous offrons des services autours de 3 axes:  Transformation des Organisations, Entreprise 2.0 et Management de la Créativité. Nous travaillons surtout avec de grand compte, par exemple Desjardins, Hydro-Québec, Genivar, etc. (pour en savoir plus sur nos réalisations).

Cette firme correspond définitivement à mes 10 dernières années académiques et professionnelles. Je peux les regrouper à travers 3 familles d’expertises !

1. Développement organisationnelle

Dès 2002, je débutais une maîtrise en communication organisationnelle à l’UQAM sur la thématique des communautés de pratiques et des plates-formes collaboratives. Par la suite, j’ai effectué mon premier mandat comme consultant dans un Centre hospitalier dans un projet de mettre en place des communautés de pratique en santé avec l’arrivé de l’approche clientèle et des réseaux locaux de services de santé et de services sociaux (RLS) et des CSSS.

2. Commercialisation Web

De 2007 à 2010, j’ai été actif dans le domaine de la commercialisation Web avec des mandats en marketing, en relations publiques et finalement en ressources humaines.

3. Management de l’innovation

Depuis 2010, je suis entrée dans l’univers de la prospective, du développement durable et surtout dans celui de l’innovation ouverte. J’ai collaboré à plusieurs projets de Living Labs (Mandalab, LL SAT – CHU Sainte-Justine), de ville intelligence – Smartcity (Montréal) et de projet en management de l’innovation.

Bref, ces 3 familles d’expertises que j’ai développées au fil des ans se retrouvent réunies dans la même entreprise.

Je suis en mode « intégration rapide » dans une entreprise qui offre de la qualité et des résultats !