Un Québec numérique c’est… une politique, un responsable et un plan d’action

Depuis quelques semaines, je constate une autre vague d’initiatives et de propositions d’actions concernant l’importance de mettre le gouvernement du Québec à l’ère des technologies et des usages numériques. La dernière en liste est la création en septembre 2012 d’un Groupe de travail bénévole pour un Plan numérique pour le Québec initié par Jean-François Gauthier et Claude Malaison. Le billet de Mario Asselin, un des membres du groupe, présente bien les moments forts de cet effort qui se remobilise sous diverses formes depuis 2007.

Aujourd’hui, plus que jamais, je pense que la vaste majorité des acteurs concernés sont prêts à se mettre en mode action, il ne manque que la volonté politique de prendre le train. Le contexte mondial (crises économiques, turbulences financières et énergétiques, chute de l’occident, etc. ) conjuguer aux considérations locales (démographie, finance, productivité, emploi, intégration des immigrants, etc.) sonnent le glas au statu quo et à la non-action.

Pour y arriver et être pratico-pratique, voici trois choses à faire, soit : élaborer une politique numérique, désigner un responsable du numérique au Québec et co-créer un plan d’action numérique.

 1- Élaborer une politique numérique

Je crois que le débat n’est plus sur la nécessité de créer ou non une politique. Nous avons un retard certain sur une multitude d’autres pays et de villes du monde qui sont déjà dans le train (des TGV) de l’économie et de la société numérique. Nous avons aussi un retard sur nos propres citoyens qui sont déjà actifs au niveau des usages numériques. Nous sommes une société grandement connectée mais avec des organisations (public, privé, communautaire, etc.) grandement en retard. Je pense que ce serait assez simple pour nous de partir des meilleurs exemples et d’en faire une version aux couleurs du Québec pour qu’elle soit près de nos visions, de nos spécificités, de nos intérêts, et de nos forces et faiblesses.

Voici une liste d’élément à considérer comme point de départ :

Bien entendu, nous aurons avantage à être aligné sur les grandes visées internationales au niveau du développement et des transformations numériques. Partant du Sommet mondial sur la société de l’information (2003-2005) jusqu’au WCIT 2012 qui aura lieu à Montréal du 22 au 24 octobre prochain avec un Plan d’action pour une société numérique mondiale, il nous faut être en cohérence avec nous-mêmes et les autres.

Une fois la politique élaborée, il faudra bien entendu définir un premier plan d’action et apporter des investissements significatifs pour être en mesure d’atteindre les objectifs.

2- Désigner un responsable du numérique

Afin de bien orienter les actions en lien avec une politique numérique, il faut qu’une personne soit en charge. Certains proposent un Ministre du numérique (À quand un ministre du numérique? de Nathalie Collard) et d’autres, comme Michel Dumais, sont plus orientés vers un Dirigeant principal de l’information (DPI). Le politique avant l’administratif, l’administratif avant le politique. Je crois à une forme d’amalgame des deux. Mais à mon avis, un ministre devient souhaitable et inévitable lorsque les acteurs du territoire, des villes, des régions, des organisations ancrées dans leur milieu, etc., ont déjà mis en branlent et réalisé une multitude de projets et d’initiatives autour du numérique comme c’est le cas en France. De là, la pertinence d’une Fleur Pellerin, Ministre déléguée PME, innovation, et économie numérique en France.

Mais ce débat est de deuxième importance puisque le plus important est de mettre les investissements au service de cette politique numérique du Québec. Une fois la structuration de la gouvernance et la sélection d’une personne dédiée à ce rôle de responsable, il est temps de créer le premier plan d’action.

3- Co-créer un plan d’action numérique 2013-2016

Il est important que le développement du premier plan d’action soit en mode concertation ouverte pour s’assurer de la mobilisation de l’ensemble des acteurs. Des initiatives et des transformations numériques, il y en a beaucoup au Québec et cela dans tous les secteurs de l’économie et de la vie citoyenne. Tous les secteurs sont concernés et touchés, les divers acteurs de ceux-ci doivent s’adapter qu’ils le veulent ou non. Ces initiatives sont souvent peu connues, mal soutenues et non-concertées. C’est pourquoi, il serait important et stratégique pour le Québec que le plan d’action numérique soit élaboré dans un mode d’innovation ouverte. Il faut intégrer dans le processus l’ensemble des parties prenantes de divers horizons qui ont déjà des projets, une expérience acquise, des antennes dans leur milieu. Il existe plusieurs stratégies (Ville intelligente, territoire numérique), méthodologies (Design participatif, Living Lab, Service Design) et outils de créativité et de participation ouverte (World Café, etc.).

En conclusion, selon moi, nos élus doivent pondre une politique numérique pour le Québec, ils doivent structurer une gouvernance et désigner une personne en charge du dossier et permettre la co-création d’un plan d’action numérique pour les prochaines années. Selon moi, le mot-clé, c’est la mobilisation. La mobilisation de l’ensemble des acteurs se fait par une volonté forte et démontrer d’aller de l’avant avec un Québec visionnaire et numérique.

Numériquement vôtre !

WAQ 2012 et les plates-formes d’innovation ouverte

Lors du Web à Québec (WAQ) édition 2012 qui à lieu du 22 au 24 février, j'ai l'opportunité de présenter une conférence sur la thématique des plates-formes d'innovation ouverte. Voici le descriptif de ma conférence :

L’offre de plates-formes d’innovation ouverte et de co-création explose. Souvent sur le Web, elles servent à la résolution de problème, au partage ouvert, à l’externalisation ouverte (Crowdsourcing), au financement par la foule (Crowdfunding), etc. Demain, les espaces ouverts d’expérimentation (Living Lab) et les villes intelligentes (Smart Cities) deviendront-ils des plates-formes d’innovation ?

Il y aura 3 conférenciers internationaux, 30 conférenciers du Québec et plus de 500 participants.

Je vous invite à consulter la programmation du WAQ 2012 pour découvrir les autres conférenciers. 

Parmi ceux-ci, j'ai hâte d'entendre celles de :

Les autres seront certainement aussi intéressante, c'est selon vos intérêts !

Finalement, pour en savoir plus sur ce qu'est le WAQ :

Plus que jamais, l’industrie du web brille par son agilité et sa capacité à innover, particulièrement dans la région de Québec. Elle est essentielle au développement et à la productivité des organisations, par son impact sur la promotion, la création, le commerce, la gestion et le partage de l’information. Au cours des 20 dernières années, l’industrie du web et ceux qui le font au quotidien à Québec sont des leviers uniques de développement économique.

Pour voir les objectifs et la liste des organisateurs.

Pour vous y inscrire

Départ de la coopérative Innov X.0

C'est officiel, j'ai quitté les fonctions de président du conseil d'administration de la coopérative Innov X.0 qui produit le portail Rezopointzero.com. Pendant près de deux ans, j'ai participé, avec plusieurs membres, à la redéfinition du modèle d'affaire, aux démarchages de financement et à la production des contenus. Je suis surtout très fier d'avoir contribué à la création des Cahiers du savoir-faire Web. Avec un labeur sans précédant, Vallier Lapierre en tête, nous avons produit 4 cahiers thématiques, Réseaux sociaux en affaires, Locigiels libres en affaires, Sites Web efficaces en affaires et Commerce électronique : une question de recette. Dans ce dernier sur le commerce électronique, nous avions réussi a avoir un mot du ministre Gignac, à l'époque au MDEIE. Bref, ce fût une expérience très enrichissante qui a contribué, je l'espère au développement d'une économique numérique au Québec. 

Publication du cahier Commerce électronique de Rezopointzero.com et conférence lors du salon eCom Montréal 2011

Ce que je suis le plus content, c'est que la coopérative, avec une nouvelle structure interne des membres, va poursuivre sa mission. Une autre dynamique s'y installera et, je l'espère, amènera un nouveau souffle aux différents projets.

Merci à l'équipe active que j'ai aimé cotoyer, soit Vallier Lapierre, Cédric Fontaine, François Huot, Stéphan Champagne et les autres.

6 degrés de séparation et Internet

J'ai eu l'occasion de participer à l'émission Science ou fiction diffusée sur TV5 Canada. J'ai participé à celle sur la thématique Les autres, au premier segment sur la théorie des 6 degrés de séparation entre tout les humains de la terre.

Je crois qu'aujourd'hui, nous sommes à 2 degrés de séparation, moi – internet – l'autre. Cette proximité passe par l'identité numérique et nous amène à évaluer les connexions beaucoup moins par la distance, mais plus par l'intention et l'intérêt réciproque ou non d'entrer en relation avec quelqu'un.

Le phénomène du Self-tracking (Quantified Self) au Web-In 2011

J'ai eu l'occasion de présenter une courte conférence lors du Web-In 2011 sur la thématique du Self-tracking (Quantified Self).

Web-In veut stimuler les artisans de l’industrie à innover et à réinventer le Web de demain. Web-In vise carrément à amener ses participants à aller au-devant des constats, voir même à sortir de leurs zones de confort et à remettre en questions leurs certitudes. Le tout dans le but de faire une réflexion collective sur le futur du Web.

Web-In est organisé par Alliance numérique, le réseau d’affaires de l’industrie des nouveaux médias et des contenus numériques interactifs du Québec, dans le cadre de MTL DGTL.

Malgré une petite salle, beaucoup de sujets, plusieurs façons de le présenter, plein de gens curieux. Dans l'ensemble, j'ai bien aimé la dynamique de la journée.

Les vidéos de la journée seront disponible sous-peu.

Voici la vidéo :

LE PHÉNOMÈNE DU SELFTRACKING from Alliance numérique on Vimeo.

Je vous invite à visionner l'ensemble des présentations du Web-In 2011 en vidéo.

 

Voici ma présentation :

Quelques articles post-évènement :

Web-in : une programmation du postnumérique à l'autisme (Infopresse)
BRANCHEZ-VOUS! au MTL DGTL

Mention spéciale pour la performance de Alexandre Enkerli ! À voir en vidéo bientôt ! 

Pour en savoir plus sur les rencontres de Quantified Self Montréal, j'en avais parlé dans ce billet.