Charles Tsai, un des fondateurs de Social Creatives, une organisation de Vancouver (Canada) qui développe des outils et des programmes innovants pour augmenter l'efficacité des entrepreneurs sociaux d'aujourd'hui.
Les entrepreneurs sociaux "sont des individus qui portent des solutions innovantes à des problèmes pressants de la société. Ils identifient des approches innovantes pour résoudre des problèmes qui apparaissaient souvent comme insolubles. Les entrepreneurs ont ou développent la capacité à apporter des solutions concrètes, et à concilier l’approche économique avec des objectifs sociaux." (Wikipédia)
Au coeur de ce projet, cette présentation des 6 habitudes d'une entrepreneur social:
Développer des solutions : Pour créer des propositions de valeur
Mesurer les résultats : Pour montrer la différence
Établir des modèles de changement : Pour être reproductible ailleurs
Pratiquer l'inclusion : Pour changer les comportements efficacement
Commencer par l'actif : Pour qu'un succès en amène un autre
Penser à long terme : Pour avoir un impact significatif
Voici la présentation en image de ces 6 habitudes :
C'est à travers la découverte du discours de Michel Serres sur les nouveaux défis de l'éducation intitulé Petite Poucette présenté et repris de belle façon par Martin Lessard que j'ai été m'instruire de sa pensée. Je trouve que la perspective lancée par Michel Serres représente bien l'homme de l'histoire des sciences, un visionnaire lucide de nos époques. Quelques extraits d'intérêts :
"Il ou elle n’a plus le même corps, la même espérance de vie, n’habite plus le même espace, ne communique plus de la même façon, ne perçoit plus le même monde extérieur, ne vit plus Séance solennelle « Les nouveaux défis de l’éducation » Mardi 1er mars 2011 dans la même nature ; né sous péridurale et de naissance programmée, ne redoute plus la même mort, sous soins palliatifs. N’ayant plus la même tête que celle de ses parents, il ou elle connaît autrement."
"Objectivé, certes, mais, de plus, distribué. Non concentré. Nous vivions dans un espace métrique, dis-je, référé à des centres, à des concentrations. Une école, une classe, un campus, un amphi, voilà des concentrations de personnes, étudiants et professeurs, de livres, en bibliothèques, très grande dit-on parfois, d’instruments dans les laboratoires… ce savoir, ces références, ces livres, ces dictionnaires… les voilà distribués partout et, en particulier, chez vous ; mieux, en tous les lieux où vous vous déplacez ; de là étant, vous pouvez toucher vos collègues, vos élèves, où qu’ils passent ; ils vous répondent aisément."
"Face à ces mutations, sans doute convient-il d’inventer d’inimaginables nouveautés, hors les cadres désuets qui formatent encore nos conduites et nos projets. Nos institutions luisent d’un éclat qui ressemble, aujourd’hui, à celui des constellations dont l’astrophysique nous apprit jadis qu’elles étaient mortes déjà depuis longtemps."
Il est un temps près de nous où les mutations seront révélés et vont chambouler dramatiquement radicalement nos sociétés.
Sir Ken Robinson
Dans une continuité des penseurs qui veulent nous faire initier un changement de vision, il y a aussi Sir Ken Robinson avec son discours sur le changement nécessaire du paradigme dans lequel nous éduquons nos enfants et les adultes à notre époque. Pour lui, nos institutions détruisent la créativité des citoyens.
Cette vidéo-présentation fait une démonstration éloquente de ce besoin essentiel et urgent de changer notre perspective et notre point de fuite comme société au niveau de l'éducation.
C'est un texte extrêmement porteur de sens pour l'avenir, notre avenir à tous. Ce long texte se lit et s'ingère disons difficilement. Non pas que le vocabulaire soit difficile, c'est plutôt la profondeur de la pensée qui en ressort qui nous force à lire et relire des paragraphes. Les titres des chapitres montrent bien l'ampleur de la pensée :
Il y a sept savoirs « fondamentaux » que l’éducation du futur devrait traiter dans toute société comme dans toute culture, sans exclusive ni rejet, selon modes et règles propres à chaque société et chaque culture.
Chapitre I – Les cécités de la connaissance : l’erreur et l’illusion
Chapitre II – Les principes d’une connaissance pertinente
Chapitre III – Enseigner la condition humaine
Chapitre IV – Enseigner l’identité terrienne
Chapitre V – Affronter les incertitudes
Chapitre VI – Enseigner la compréhension
Chapitre VII -L’éthique du genre humain
Il termine sa pensée avec ce texte qui pousse à agir immédiatement :
Alors que l’espèce humaine continue son aventure sous la menace de l’autodestruction, l’impératif est devenu : sauver I’Humanité en la réalisant.
Certes, la domination, l’oppression, la barbarie humaines demeurent et s’aggravent sur la planète. Il s’agit d’un problème anthropo-historique fondamental, auquel il n’y a pas de solution a priori, mais sur lequel il y a des améliorations possibles et que seul pourrait traiter le processus multidimensionnel qui tendrait à civiliser chacun de nous, nos sociétés, la Terre.
Seules et conjointement une politique de l’homme, une politique de civilisation, une réforme de pensée, I’anthropo-éthique, le véritable humanisme, la conscience de Terre-Patrie réduiraient l’ignominie dans le monde.
Encore pour longtemps l’épanouissement et la libre expression des individus constituent notre dessein éthique et politique pour la planète ; cela suppose à la fois le développement de la relation individu <-> société dans le sens démocratique et le développement de la relation individu <-> espèce dans le sens de la réalisation de I’Humanité ; c’est-à-dire que les individus demeurent intégrés dans le développement mutuel des termes de la triade individu <-> société <-> espèce. Nous n’avons pas les clefs qui ouvriraient les portes d’un avenir meilleur. Nous ne connaissons pas de chemin tracé. « El camino se hace al andar »la (Antonio Machado). Mais nous pouvons dégager nos finalités : la poursuite de I’hominisation en humanisation, via l’accession à la citoyenneté terrestre. Pour une communauté planétaire organisée : telle n’est-elle pas la mission d’une véritable Organisation des Nations Unies ?
Aussi, Edgar Morin nous offre, en 2011 un nouvel essai intitulé La voie. C'est une vision inspirante et grandiose des métamorphoses à venir dans notre humanité. Et c'est définitivement par l'éducation des citoyens-terriens que la nouvelle renaissance arrivera. Voici le quatrième de couverture du livre.
"Le vaisseau spatial Terre, continue à toute vitesse sa course dans un processus à trois visages : mondialisation, occidentalisation, développement.Tout est désormais interdépendant, mais tout est en même temps séparé. L’unification techno-économique du globe s’accompagne de conflits ethniques, religieux, politiques, de convulsions économiques, de la dégradation de la biosphère, de la crise des civilisations traditionnelles mais aussi de la modernité. Une multiplicité de crises sont ainsi enchevêtrées dans la grande crise de l'humanité, qui n'arrive pas à devenir l'humanité.Où nous conduit La Voie suivie ?Vers un progrès ininterrompu ? Nous ne pouvons plus le croire. La mort de la pieuvre totalitaire a réveillé la pieuvre des fanatismes religieux et stimulé celle du capitalisme financier. Elles enserrent de plus en plus le monde de leurs tentacules. La diminution de la pauvreté se fait non seulement dans un accroissement de bien-être matériel, mais également dans un énorme accroissement de misère.Allons-nous vers des catastrophes en chaîne ? C’est ce qui paraît probable si nous ne parvenons pas à changer de voie.Edgar Morin pose ici les jalons d’une « Voie » salutaire qui pourrait se dessiner par la conjonction de myriades de voies réformatrices et nous conduire à une métamorphose plus étonnante encore que celle qui a engendré les sociétés historiques à partir des sociétés archaïques de chasseurs-cueilleurs."
Cette vidéo est de Rachel Botsman sur le cas de la consommation collaborative (The case for collaborative consumption) au TED.com. Elle présente les éléments clés qui permettront à nos sociétés de passer de l'hyperconsommation à la consommation collaborative. Une perceuse serait utilisé autour de 12-13 minutes de sa vie fonctionnelle ! Ce que nous avons besoin, ce n'est pas la perceuse, mais le trou ! Pourquoi ne pas la partager ? Plus d'information sur cette vision : http://www.collaborativeconsumption.com
Aussi cette vidéo-animation sur la consommation collaborative.
Pour obtenir une telle structure, la confiance est certainement important à construire.
Aussi, les objets devront être produit dans une perspective de parc d'équipement évolutif, soit un objet durable, évolutif et vivant qui sort totalement du modèle d'affaires de l'obsolescence programmée. Cette durabilité des objets sera alors un critère de qualité et de valeur ajoutée.
Dans la vidéo de présentation de une heure, ils définissent et positionnent la nouvelle étape d'Internet après le Web 2.0 et les médias sociaux. C'est en gros l'intégration complète et réelle d'internet dans l'économie. Chacun des "joueurs" de cette "grande partie" vont se positionner et consolider leurs parts de marché. La mutation est concrète et ceux qui ne suivront pas l'évolution du mouvement seront soit intégrés ou exclus. C'est la mise en place pratique du Cluetrain Manifesto de 1999.
La spectaculaire ascension de la concurrence des économies émergentes, l'endettement des ménages, des entreprises et des gouvernements, la stagnation du niveau de vie, le vieillissement de la population, le sous-investissement en éducation et en innovation, la montée du protectionnisme et du populisme, l'escalade des prix des matières premières et la perte d'influence des pays occidentaux sur la scène mondiale sont autant de facteurs qui empêcheront les pays riches de retrouver la belle vitalité qu'ils ont affichée depuis des décennies.
Tout le monde semble avoir oublié que la croissance soutenue des 60 dernières années tenait à un contexte tout aussi «exceptionnel que temporaire» né, entre autres, du fait que les États-Unis étaient sortis de la Deuxième Guerre mondiale comme seule et unique puissance mondiale et qu'ils avaient entraîner ensuite les autres pays occidentaux dans leur sillage, a déploré hier en entretien téléphonique au Devoir l'auteur de l'étude, Pierre Fournier, analyste géopolitique à la Financière Banque Nationale.
Gérard Fillion de Radio-Canada parle sur son blogue du risque d'une deuxième récession, le fameux "W" ou "Double Dip" cet automne : Nouvelle récession en vue?
Il reprend des propos de Pierre Fournier.
« La concurrence internationale grandissante, la désindustrialisation et la perte de contrôle en matière d'innovation ont miné la capacité des économies avancées à maintenir une croissance "normale" ou à revenir aux niveaux historiques de croissance économique », dit-il. Selon lui, les économies occidentales ne cesseront de perdre de leur influence au profit des économies émergentes.