iPad : La pollution électronique comme modèle d’affaire

Le iPad est arrivé au Canada la semaine dernière avec une frénésie évidente. J’ai eu l’occasion d’en manipuler un à deux reprises et je suis tombé comme beaucoup d’autres sous le charme. C’est incroyable comme gadget électronique. Mon bémol était plutôt que c’est de la technologie Apple avec ses avantages et ses inconvénients. Je suis plus PC, d’accord, mais c’est plus le manque d’ouverture et d’interopérabilité qui me fatigue. Par exemple, l’absence de port USB pour transférer des données et l’obligation de se branchez sur un Mac pour lancer l’initialisation et le premier démarrage du iPad.

Selon moi, Apple est au technologie ce que Facebook est à Internet, c’est-à-dire de l’innovation, un environnement agréable mais une relation fermée avec l’extérieur.

D’ailleurs, je me retiens de ne pas acheter de iPhone pour aller vers un cellulaire utilisant un format plus ouvert comme Android. Je sais très certainement que je manques quelques choses de pouvoir participer au buzz des téléphones intelligents (mon BlackBerry de 2007 en témoigne et mon faux espoir du Samsung Instinct en 2008), mais c’est un mal pour un bien.

Bref, c’était ma vision de la chose jusqu’au moment de lire un court article sur Cyberpresse : L’iPad, un «effroyable gaspillage» de matières premières.

C’est l’ONG, Amis de la Terre qui nous informe que plusieurs métaux sont extraits des terres rares pour construire le iPad et beaucoup d’autres gadgets.

 » L’organisation stigmatise notamment les «terres rares», un groupe d’éléments métalliques nécessaires à la fabrication d’ordinateurs, de téléphones portables, d’écrans plats et désormais de l’iPad, exploitées pour l’essentiel en Chine «dans des conditions environnementales et sociales désastreuses». « 

C’est un gaspillage de matières premières et de la pollution. Les ressources ne sont par inépuisables ! La très grande majorité de ces terres rares sont situées en Chine. Elles sont extraites avec une utilisation de produit chimique importante et cela dans des conditions loin d’être sécuritaire. D’ailleurs, j’ai lu un texte qui disait que les terres rares était le pétrole de la Chine !

Dans un autre article sur le sujet, “L’iPad est programmé pour être rapidement obsolète”, Anne Bringault, directrice de la même l’ONG, présente plusieurs dérivent de nos systèmes qui construisent des objets qui ont une durée de vie programmée. Par exemple, la pile du iPad serait soudée, ce qui ne permet pas de la changer facilement. L’impact serait que le iPad aurait une durée de vie de 2 ans environ, soit celle de la pile. Apple dit offrir un service de remplacement de la batterie, mais c’est assez floue pour penser qu’ils vont tout simplement vous en envoyer un nouveau ! Dans un des commentaire de l’article, le pseudo « Altracan » présente des scénarios du choix de faire ce type de rappel. Comme lui, je crois que d’ici deux ans, il y aura une 2e voire une 3e génération de iPad, alors très peu de gens vont vouloir réparer celui de la première génération puisqu’il manque plusieurs fonctionnalités (port USB, caméra, etc.). Ils vont tout simplement acheter le plus récents.

Dans un univers économique où l’abondance des ressources est placée en dogme, créer des objets devant être remplacés rapidement est bon pour l’économie, mauvais pour l’endettement des particuliers. C’est de la surconsommation organisée qui perdure malheureusement. Socialement, nous avons la tête dans le sable concernant l’impact de nos choix de consommation et de fabrication des produits que nous utilisons quotidiennement.

Greenpeace a créer le « Guide to Greener Electronics – Version 15 » qui dresse un portrait des principales entreprises en technologie de l’information et équipement électronique au niveau de leur pollution.

 

La pollution électronique (e-waste) est un fléau dans nos sociétés occidentales et développés. Les pays émergents récupèrent nos déchets et les traitent, non sans risque.

  • Un excellent article de Greenpeace avec des vidéos du constat de la pollution électronique dans plusieurs pays
    Where does e-waste end up?

Après ce constat de notre pollution accélérée, il faut aussi qu’on le veuille ou non, accepter et se rendre compte que nous quittons, et en accélérée, cette vision de l’abondance des ressources pour celle de la rareté (limites) des ressources sur notre planète.

L’article De l’abondance à la rareté des ressources de Yves Lusignan, prospectiviste, présente ce changement de paradigme majeur, autant au niveau de la rareté des ressources que de l’augmentation de la demande de celle-ci. Le BIC (Brésil, Inde et Chine) représente près de 3 milliards de personnes et ils sont en croissance économique pendant que nous, occidentaux, sommes en crise économique majeure. Dans l’article, il nous présente le rapport de Euler Hermes intitulé « Brésil, Inde et Chine, nouveaux leaders de l’économie mondiale« . Il y a aussi cette présentation de plusieurs tableaux et statistiques. C’est une démonstration sans équivoque que le monde du 20e siècle bascule vers celui des 30 glorieuses du BIC.

Je suis pour le livre électronique et les iPad de ce monde, je suis un fan des gadgets, mais nous devons exiger de nos gouvernements et des entreprises de transformer les règles et les politiques pour nous libérer du jouge de la surconsommation. Pour créer des objets qui ont une longue durée de vie, qui sont modifiables et récupérables. Le consommateur et citoyen doit aussi prendre position et agir dans ce sens, c’est même le premier pas à franchire selon moi. Tout un défi.

Technologies de l’information, Cloud Computing, cellulaires et leurs impacts sur l’environnement en 2020

C'est à travers les articles de l'excellent blogue Future Newswire, co-animé par Céline Laisney et Geoffrey Delcroix, que j'ai été interpellé par la question de la pollution provenant des technologies de l'information et de la communication (TIC).

Un rapport de Greenpeace intitulé Make IT Green: Cloud computing and its contribution to climate change questionne l'emprunte écologique des technologies de l'information (TI), et plus particulièrement l'impact du Cloud Computing (informatique dans les nuages).

make-IT-Green-Greenpeace
 

Dans ce rapport est cité un autre document fort pertinent, SMART 2020: enabling the low carbon economy in the information age publié par  The Climate Group et Global e-Sustainability Initiative (GeSI) via le site http://www.smart2020.org.

SMART2020-report

Pour terminer ce billet qui présente des deux rapports denses sur le sujet des TI et de l'environnement, je vous propose ce long schéma qui montre l'impact de l'utilisation des cellulaires à travers la planète produit par USEPA.

environmental_impact_of_cell_phones

Ça donne à réfléchir pour notre avenir et celle de nos enfants.

TLMSF, réflexion sur les critiques envers le Web 2.0 et le phénomène de dindification

Dans la 11e émission de Tout le monde s'en fout, la grande question de la semaine était : De quoi faut-il revenir dans les médias sociaux ? Comment bien critiquer le web 2.0 ? Avec Pierre Fraser (linguiste et blogueur), Mario Asselin (associé chez Opossum et blogueur).

TLMSF – épisode 11 from iXmédia on Vimeo.

Une bonne réflexion/critique de Catherine-Êve Gadoury, et un échange avec Mario et Pierre de qualité.

Finalement, Pierre Fraser, techno-humanisme, termine l'émission avec le concept de dindification ! Très intéressant.

Pour en voir un exemple, voici son billet Facebook : un parfait exemple de dindification.

Le prospectiviste s'active !

e-book : Entrevues avec 36 chasseurs de tendances (prospectivistes)

René Duringer apublié le e-book : Voyage au pays des chasseurs de  tendances. Ce sont des témoignages très pertinents qui offrent des réponses à ce métier au contour flou, le prospectiviste ou le chasseur de tendances. Il y a aussi le groupe Chasseurs de tendances sur LinkedIn (près de 5000 membres).

Voici les 36 personnes (18 hommes, 18 femmes) qui ont été intégré dans ce e-book :

Catherine Champeyrol
Isabelle Musnik
Geneviève Flaven
Anne Beaufumé
Brigitte Mantel
Celine Laisney
Pascale Brousse
Cécile Bost
Laura Garcia Vitoria
Laurence Hochart
Marie-Aude Garnier
Patricia Ravet
Béatrice Gisclard
Barbara Steudler
Drechsler Michèle
Marianne Dekeyser
Béatrice Mirrione
Solange Saint-Arroman
Vincent Grégoire
Johann Ouaki
Dominique Cuvillier
Grégory Sant
Stéphane Galienni
Pierre Fraser
Laurent Marcoux
Thierry Gaudin
Stéphane Dangel
Yves Lusignan
Emmanuel Racca
Matthieu Bourguignon
Jean-Yves Prax
Geoffrey Delcroix
Charles Wassmer
François-Xavier Alexsens
Georges Fulgencio
Jean-Lou Bourgeon

De cette liste, j'en connais deux qui sont québécois, soit Yves Lusignan et Pierre Fraser. Je comptes bien parler d'eux plus tard.

Les 4 E du Marketing et l’économie de l’expérience (#rdvweb)

Suivi hératique des conférences et discussions à travers les flux Twitter (hashtag #rdvweb) de la journée de conférence du RDV WEB de Infopresse. Voici mes liens, réflexions et ajouts concernant ces informations indirectes:

Les 4 E du Marketing et l'économie de l'expérience

@guillaumebrunet aurait, entre autre, présenté la vision de Christopher Graves de l'évolution des 4P vers les 4E du marketing.

Product -> Experience
Place -> Everyplace
Price -> Exchange
Promotion -> Evangelism

Voici le document source de cette proposition sur Scribd : The 4 E's of Marketing (Ogilvy PR)

Justement hier, j'ai fait des recherches sur le thème de "Experience economy", proposé par Joseph Pine dès 1999 à travers le livre The Experience Economy: Work Is Theater & Every Business a Stage. Le livre Mass Customization: The New Frontier in Business Competition est paru aussi en 1999. Il a publié en 2007 le livre Authenticity: What Consumers Really Want !

Voici deux schémas de son modèle de la progression de la valeur économique.

experience-economy-model

experience-economy-coffee

Mais la question reste entière, qu'est ce qui arrivera après le modèle de l'expérience. J'ai vu quelque part que ça pourrait être "guide transformation" ou guider l'innovation sociale. Je crois que les réseaux sociaux, surtout Facebook, qui est près des 500 millions d'utilisateurs, et qui a pour objectif "l'expérience sociale", développent de nouveaux comportements sociaux et des opportunités de mobilisation jamais atteint dans l'histoire de l'humanité.

Ajout : Courte discussion sur ce modèle avec Yves Lusignan, prospectiviste. Il pense que l'expérience est basée sur l'égocentrisme, alors que nous allons vers l'appartenance comme étape suivante dans un contexte de mutation profonde de la société ! Intéressant. Suivez ses travaux, puisqu'il développe un modèle pour transformer la société québécoise en conjuguant économie et écologie !