Est-ce que la techno-anthropologie est une science ?

Dans une perspective pédagogique et disons stratégique, j’aimerais vous présenter ma vision de ce qu’est la techno-anthropologie.

Commençons par le terme lui-même. La « techno-anthropologie » est un synonyme de plusieurs terme, soit la cyberanthropologie, la cybersociologie, que j’ai décidé de l’utiliser pour me différencier à la fois comme expert-conseil Internet et comme chercheur avec un centre d’intérêt de recherche différent.  Il existe beaucoup d’autres concepts comme Digital Anthropology, Online Ethnography, Netnography ou Digital Ethnography. Bien sûr, il y a des tendances, des divergences dans la terminologie. C'est normal pour une jeune science. La techno-anthropologie est un concept d'orientation plus européenne. Mais, le terme « Cyborg Anthropology »  est la clé de voute de cette nouvelle sous-discipline de l’anthropologie née en 1993 lors de la rencontre annuel du American Anthropological Association (AAA)

Définition simplifié de l’anthropologie cybernétique/Cyberanthropologie/techno-anthropologie/ (traduction personnelle) : C’est l’étude du comportement des individus et des machines/objets dans leurs interactions et leurs impacts sur la culture des sociétés. 

C'est une science qui s'intéresse, entre autre, aux réseaux sociaux, au gaming, aux technologies mobiles, aux interactions homme-machine, etc. C'est quasi infini dans un contexte où le numérique est de plus en plus présent dans nos vies.

Meilleure source d’information

La meilleure source pour en savoir plus sur la cyberanthropologie ou la techno-anthropologie, c’est le portail Cyborganthropology.com

La chercheur Amber Case est sans doute la figure la plus connue de cette discipline. J’en parlais dans mon billet : Nous sommes tous des cyborgs maintenant – Anthropologie cybernétique

Voici sa présentation au TED.com de janvier 2011.

Amber Case: We are all cyborgs now

Ainsi qu'une de ses présentation via Slideshare:

Et il en a très certainement beaucoup du côté des sciences de la sociologie, de la psychosociologie et de la communication.

Bref, une science transdisciplinaire qui fascine et qui me stimule grandement intellectuellement.

Je suis un techno-anthropologue !

J’ai déclaré que j’étais un anthropologue du Web sur mon blogue www.geoffroigaron.com, mon profil LinkedIn, Twitter et mes cartes d'affaires en janvier 2010. Mon premier billet où j’ai posé « officiellement » un regard anthropologique sur le Web fût celui du 4 janvier 2010, Les médias sociaux et le décès de Lhasa de Sela.  Dans ce billet entourant l’annonce du décès de la chanteuse Lhasa de Sela, j’ai posé un regard d’expert Internet et aussi d’anthropologue du Web puisque j’ai utilisé la technique de l’observation-participante et que j’ai interprété des comportements sociaux sur le Web.

Parcours

Les bases de mon intérêt pour l’anthropologie viennent de mes études au Cégep de Sainte-Foy à Québec en 1993-1995. Après plusieurs cours en psychologie et sociologie, je suis tombé sur LE cours qui allait changer ma vie de jeune adulte. Ce cours d’anthropologie, enseigné par un Indiana Jones en pantalon de brousse, m’a tellement marqué que j’ai décidé d’aller faire des études universitaires.

En 1995, j’ai débuté un baccalauréat en anthropologie sociale et culturelle à l’université Laval. Ce fût trois belles années de visions du monde, de concepts, d’histoire de vie, de méthode, de transdisciplinarité, qui ont forgées en mois le sentiment de devoir changer le monde. Déjà, à cette époque, je questionnais l’impact des NTIC sur les comportements des groupes sociaux, les interactions en ligne, etc. Malheureusement, aucun professeur n’était spécialisé dans cette veine. La dernière année, j’ai suis  tombé dans l’implication para-scolaire, comme président de la troupe de théâtre les Treize, et comme membre d’Hémisphère, un groupe travaillant pour la cause tibétaine (anecdote :  j’ai eu l’occasion de voir le Dalaï Lama et même de lui toucher le bras à Boston). Bref, mon intérêt pour le volet académique s’essoufflait et je m’orientais plus vers l’action à travers la coopération internationale.

En 1999, j’arrive à Montréal avec l’intention de participer à des projets outre-mer. En 2000, j’ai été un participant du programme Cyberjeunes d’Industrie Canada, avec l’organisme Alternatives de Montréal. Un programme de 6 mois où nous apprenions les trois premiers mois les bases de la création de site Web et la culture et le contexte sociopolitique du pays où nous allions. Les trois autres mois était dans notre pays d’accueil. Dans mon cas, j’étais dans une ville minière du sud du Chili. J’y ai développé des outils de formation en espagnol pour former des organismes communautaires à l’utilisation efficace d’Internet. J’ai surtout eu le privilège, à travers  notre principal contact sur le terrain, à la fois un gestionnaire à la municipalité et un anthropologue, de rencontrer certaines communautés autochtones, les Mapuches, et même d’être invité à manger autour de la table d’un chef autochtone.

De 2002 à 2007, je décide de retournée sur les bancs d’école et de faire une maîtrise en communication à l’UQAM. Ce fût extraordinaire comme parcours et stimulation intellectuelle. Mes intérêts de recherches étaient autour de la communication dans les organisations, les communautés de pratique, la gestion de connaissance, l’interaction, l’usage des technologies de collaborations. Ma thèse de mémoire a pour titre : L’appropriation d’un système d’information communautique par les membres d’une communauté de pratique en santé mentale : le cas du Centre Hospitalier Pierre-Le Gardeur. J’y ai intégré le volet de l’appropriation culturelle dans le modèle de l’appropriation dynamique avec l’anthropologie de la communication et l’anthropologie des organisations.

Depuis janvier 2011, je collabore à plusieurs projets sur des stratégies d’innovation et la mise en place d’écosystèmes d’innovation de type living lab où, par exemple au CitiLab de Barcelone, l’anthropologue est un acteur essentiel pour détecter les émergences dans les usages sociales des participants.

Voici pourquoi je me considère techno-anthropologue et que je m’assume. Je n’ai pas le diplôme officiel pour être reconnu comme anthropologue proprement dit, mais j’estime avoir une vision du monde très anthropologique et ça fait partie de mon positionnement comme consultant. C’est moi qui prends le risque de me présenter de cette façon, c’est à moi à le prouver avec mes propos à venir.

Je suis déçu de ceux qui attaquent sans considération

Épisode numérique

Hier, la « vedette » du Web québécois Michelle Blanc (www.michelleblanc.com), que je connais depuis 2007, a dit sur ses comptes Twitter et Google+ que quelqu’un se prétendait techno-anthropologue du Web et que c’était de la bullshit à son meilleur.  Par la suite, elle répond à une question en disant que le CV devrait suivre pour se prétendre techno-anthropologue.

Sur Twitter :

 Sur Google+ :

 Mon nom n’était pas précisé, mais en effectuant la simple recherche des termes « techno-anthropologue du Web » sur Google Canada, c’est moi qui occupe les premières pages, autant de résultats venant de mon blogue, de mon profil LinkedIn et de mon compte Twitter.

Je considère que c’est une égratignure à mon identité numérique professionnelle. Depuis janvier 2010, j’utilise le terme d’anthropologue du Web dans mon positionnement comme consultant. Avec ce volet de mon identité, j’ai réussi a attiré l’attention de quelques recherchistes et médias. Entre autre, à l’émission l’Épicerie de Radio-Canada, en octobre 2010 sur les blogueurs et la nourriture. Comme experte en marketing, elle doit comprendre que ça fait partie de mon positionnement comme consultant.

Les dégâts sont déjà là, après moins de 24 heures, un billet de son blogue et son tweet apparait dans la première page de recherche sur Google. (techno-anthropologue du Web)

C’est aussi une démonstration que Michelle Blanc ne m’a pas demandé pourquoi je me déclarais techno-anthropologue du Web. Pourtant, elle peut voir mon parcours académique (sur mon blogue et sur mon profil LindkedIn) où il est indiqué que j’ai un baccalauréat en anthropologie sociale et culturelle de l’Université Laval, ou simplement me poser la question directement, soit via Twitter, par courriel ou par téléphone. Elle a préféré, indirectement, cracher en public sur mon parcours et mon identité de consultant et de penseur/chercheur.

Oui, je suis déçu ! d’elle, bien sûr, mais aussi :

  • des gens qui répondent et font se multiplier ses affirmations sans se demander si elles sont fondées. Le vedettariat, amplifié par les médias sociaux, est un effet pervers de notre époque numérique.
     
  • des gens qui n’osent pas la contrarier pour ne pas être victime de ses foudres sur le Web. Au Québec, la planète Web est considérée petite, mais je crois qu’il faut s’ouvrir et ne pas avoir peur d’avancer. 
     
  • des gens des médias en général, qui invitent Michelle Blanc « par défaut » comme spécialiste. Je reconnais sincèrement son expertise et son expérience en marketing Internet et dans l’univers du Web, mais il y beaucoup d’autres personnes capables de présenter des sujets et d’informer. Heureusement, il y a d'autres "experts" et vulgarisateurs qui sont invités dans les médias. Je crois que Michelle Blanc, malgré ses efforts positifs et sincères (conférence, livre, consultation) pour faire avancer le Web ici, est en partie responsable du frein de l’implantation et de l’appropriation du Web au Québec.

Désamorçage numérique

Ce billet pourrait amener plusieurs réactions, je vais répondre d’emblée à deux de celles-ci :

  • Je fais ce billet pour me faire du capital médiatique sur son dos pour être invité dans les médias comme expert.

Il se peut effectivement qu’il y ait un moment d’attention plus grand sur moi après ce billet, mais je suis actif depuis 5 ans sur la planète Web de Montréal et du Québec, et ce n’est pas cet article qui va me faire naître numériquement. Je suis blogueur depuis 2005. J’ai construit ma crédibilité et ma réputation, pas à pas, avec ma personnalité, mes forces et faiblesses, et ma détermination au fil des ans. Je suis déjà approché par des médias grâce à mon parcours personnel et professionnel. Ce n’est pas mon style de vie que de faire dans la confrontation, je suis le plus souvent celui qui va laisser passer.

  • Je me présente comme  techno-anthropologue sans avoir le CV

C’est ce qui me déçoit le plus, c’est que Michelle Blanc critique ma crédibilité de me prétendre techno-anthropologue parce que j’ai un parcours professionnelle et académique atypique. De mémoire, elle raconte elle-même son parcours très atypique pour en arriver à être où elle en est aujourd’hui.

Donc, je fais ce billet pour répliquer à Michelle Blanc en présentant les faits et mon interprétation de ceux-ci.

Maintenant, voici pourquoi je me considère un techno-anthropologue du Web.

Paul Jorion : Récession, système financier et solutions

Nous vivions actuellement une autre épisode de la mort annoncé d'un système dit de "capitalisme financier" qui se meurt par son incohérence systémique. Le système financier est au service de lui-même et beaucoup moins au service de l'économie réelle. La spéculation est un des virus du système. Nous sommes arrivé à la porte (falaise) d'une deuxième récession, la première la "Grance récession" étant arrivé en 2008. La "récession en W" se concrétise. Cette semaine pourrait aussi être un Krash (chute de 20%). Tout est possible.

Depuis près de deux ans, je lis et écoute les propos de Paul Jorion, un anthropologue et auteurs spécialisé des questions économiques et financières, et plusieurs de ses collaborateurs (François Leclerc, Julien Alexandre) sur son blogue : http://www.pauljorion.com/blog

C'est en travaillant avec Yves Lusignan, un prospectiviste québécois, en 2009-2010, que j'ai été amené à m'intéresser aux forces de changements, aux défaillances des divers systèmes qui composent la société et surtout à la fin annoncé d'une ère. J'.ai ainsi découvert Paul Jorion et Marc Halevy.

Paul Jorion est un analyse et un pédagogue. Dans ses capsules vidéos hebdomadaires de 10-20 minutes, il commente l'actualité et l'évolution de nos sociétés "financiarisées".

Dans sa dernière vidéo de lundi, il parle de la crise qui secoue actuellement le monde.


Paul Jorion – Crise de la dette publique US -… par PaulJorion

Dans cette vidéo, il présente les problématiques qui causent la débandade actuelle, mais fait intéressant, il présente aussi les 3 éléments de solution pour passer à un autre système.

  • Système monétaire internationale pacifique (Bancor de Keynes)
  • Interdiction de la spéculation (retour de la finance au service de l'économie)
  • Redistribution de la richesse plus équitable

Se sont des solutions qui ne vont pas tout régler, mais qui permettrons d'avancer vers une autre structuration de la société.

Bref, je vous recommande de consulter le blogue de Paul Jorion puisqu'il vous donnera un regard plus élargi pour aller au delà des propos, plutôt édulcorés, des médias sur les causes et sur l'évolution de cette récession.

Y aura t-il un Phénix, une mutation, une métamorphose, une renaissance ? Je pense que oui.

Visualisation et analyse des influenceurs de mon réseau professionnel LinkedIn

J'ai découvert le service Web LinkedIn Maps à travers la lecture du très bon billet Cartographier les réseaux sociaux de Raphaël Velt. Je me suis empressé de me connecter et de découvrir la forme que prendrait mon réseau social. Les résultats sont très intéressant parce qu'il y a plusieurs regroupement de profil par couleur. Ils expliquent sur le site que c'est un algorithme mathématique qui regroupe les gens par couleur et c'est à nous de qualifier les points communs des groupes de gens.

 

Cartographie de mon réseau linkedIn

Voici donc la visualisation de mon réseau de mes 860 contacts sur LinkedIn et une qualification des principaux regroupements.


Aussi en format PDF : LinkedIn-Maps-Geoffroi-Garon.pdf

Par la suite, je me suis intéressé à en faire une analyse et une interprétation. L'analyse des réseaux sociaux (social network analysis) ne date pas d'hier, mais avec Internet, c'est un domaine qui est fascinant à creuser.

 

Mon analyse

Je constate que je j'ai une forte connexion avec la grande famille du Web au Québec, autant des experts et des consultants, des chefs d'entreprises, des spécialistes en relations publiques et en marketing. Deux autres réseaux ont une proximité, soit celui du développement durable et celui du développement économique. Le groupe d'Europe est beaucoup orienté stratégie d'entreprise 2.0. Je me rend compte que je suis bien placé pour amener le monde du numérique dans celui du développement durable et du développement des organisations. Je suis un connecteur vert ! De là mon intérêt pour un plan numérique pour le Québec, l'aménagement numérique du territoire et la problématique de l'obsolescence programmée de nos gadget techno. À suivre.

 

Mon Top 65+ des influenceurs de mon réseau LinkedIn

J'évalue approximativement à 60% le nombre de personne dans mon réseau LinKedIn avec qui j'ai eu un contact direct réel. (soit un peu plus de 500 personnes sur 860).

Voici les personnes qui ont les plus importantes interrelations dans mon réseau (dimension des points sur la carte).

Top : Famille Internet Québec

Top : Éco-conseil et développement durable

Top : Coach performance et développement économique

  • Yves Lusignan
    (Entrepreneur, prospectiviste, conférencier, formateur. Propose l'écohérence pour se métamorphoser en société durable)
  • Jean-Pierre Dube
    (LEAN Sensei & Operational Excellence Consultant | For 20 Years, I Have Been Helping Businesses to DO BETTER TO LAST)
  • ilias belarbi
    Senior Managing Consultant at Ciblexpert
  • Cléo Maheux
    Executive Coach & Business Process Improvement Consultant
  • Sylvie Bédard
    Marketing specialist, author, public speaker, trainer and blogger
  • Judith Bergeron
    Accompagnatrice at Groupement des chefs d'entreprises du Québec

Top : Analyste informatique, logiciel libre, technologie éducative

Top : Famille Internet Europe

  • Olivier Zara
    Consultant en management & médias sociaux (identité et réputation numériques)
  • Pascal Veilleux
    Lean Enterprise 2.0 and industrial engineering consultant.
  • Xavier Aucompte
    Expert web et entreprise 2.0 chez web escape agents
  • Frederic CAVAZZA
    Independent Consultant
  • Bertrand DUPERRIN
    Management and Enterprise 2.0 Consultant at NextModernity
  • Loïc Le Meur
    Founder of social software app Seesmic and LeWeb conference the #1 european tech conference
  • Richard Menneveux
    Executive Editor @FrenchWeb.fr The source for e-business, Internet news, startups, and tech trends in France
  • Xavier de Mazenod
    Cofondateur chez Les Propulseurs

Top : Technologie sociale, innovation ouverte, communautaire, numérique

Les membres de ce groupe sont parsemés à travers les différents grands groupes de couleurs. J'en conclue que ce sont possiblement des gens qui me ressemblent plus parce qu'il partage les mêmes intérêts à travers les contacts variés qu'ils ont comme moi.

Ce fut un exercice très stimulant et révélateur de la puissance des réseaux sociaux. Je comptes utiliser ce contenu lors de mes formation pour convaincre les néophytes et les décideurs de l'importance et de la pertinence d'investir l'univers du Web.