Médias sociaux, identité numérique et vie publique

J’ai eu le plaisir de participer à l’émission Cas de conscience sur la thématique des médias sociaux à titre de Techno-anthropologue !

Vous pouvez voir l’épisode au complet sur le site Web : http://casdeconscience.radio-canada.ca/emission-les-medias-sociaux-8

Merci à la recherchiste Jennifer Letarte, à la réalisatrice Vali Fugulin et à l’équipe de la boîte de production Blimp pour ce beau résultat. Sans oublier le travail de André Sauvé et de Pénéloppe McQuade. Un clin d’oeil particulier à Mélanie Millette avec qui j’ai partagé les salles de classe à la maîtrise en communication de l’UQAM.

Pour en savoir plus sur la techno-anthropologie : Est-ce que la techno-anthropologie est une science?

Living Lab 101

J'ai eu l'occasion de présenter une conférence intitulée Living lab : quand la recherche descend dans la rue, à Les soirées des Grands communicateur organisée par la Toile des communicateurs et en collaboration avec la Teluq.

La captation intégrale de la conférence est maintenant disponible.

Lien direct : http://conf.teluq.ca/p4qurttliqi

En complément, Noel Conruyt, de l'île de la Réunion, un des participants en ligne lors de la conférence, nous a pointé une présentation sur l'état des lieux des livings labs, de Alvaro Oliveira, président de l'ENoLL, lors du Future Internet Event 2011 en Pologne.

Presentation of the European Network of Living Labs (ENoLL) (24 Mo)

Merci encore à l'équipe de la Toile pour l'invitation et l'efficacité d'exécution de ces soirées des grands communicateurs.

Ajout 1 (27/10/2011)

Voici le résumé de la conférence par l'équipe de la Téluq

Ajout 2 (30/10/2011)

Voici le document de ma présentation sur Slideshare.

Rétablir les faits pour une dernière fois

Puisque Michelle Blanc a réagit à mon billet Je suis déçu de ceux qui attaquent sans considération et qu’elle tire des conclusions qui sont parfois malhonnêtes, voici mon seul billet où je vais argumenter avec elle.

Voici le texte de réponse venant de sont billet  : Enflure et désenflure des médias sociaux

Cher Geoffroi,

— Bonjour Michelle,

Comme tu le notes, je n’ai pas mentionné ton nom par respect pour ta personne que j’estime et pour le travail intéressant que tu fais. J’ai d’ailleurs, un certain nombre de fois, fait la promotion de tes contenus, lorsque je les trouvais intéressant. Je souligne aussi, pour la galerie, que les titres de papesse, gourou, diva et autres épithètes qu’on aime bien me donner, ne sont pas de moi mais bien des autres qui m’en affuble. En outre, ce n’est pas parce qu’on a une certaine influence, qu’on doit se taire lorsqu’on a quelque chose à dire, de peur de froisser quelqu’un.

— J’ai utilisé le mot « vedette » et non les autres que tu présentes.

Cependant, il appert que ton titre de “techno-anthropologue du web”, n’existe nulle part et que tu es le seul sur la planète à t’en prévaloir. De là vient l’apparence d’une attaque personnelle. 

— C’est un mot que j’ai francisé, il est certain qu’il n’y en a pas beaucoup qui l’ont utilisé. C’est aussi une stratégie de « personal branding » ou d’identité numérique. Je t’invite à lire les autres titres/disciplines qui existent en anglais dans mon billet : Est-ce que la techno-anthropologie est une science ?

Je note aussi, qu’après avoir fait état de ma stupéfaction à voir ce titre sur twitter, tu m’as interpelé en privée, que je t’ai répondu avec des questions et que tu n’as jamais répondu, sauf ici dans ce billet.

— Concernant nos discussions en privée sur Twitter, il y a eu 3 tweets seulement! Le contenu de ceux-ci montre que je n’avais aucun intérêt à poursuivre une discussion en privé avec toi.

— Ta seule question est de me demander de te dire à quelle époque j’ai fais mes études en anthropologie. Le tout est écrit sur mon LinkedIn et sur mon blogue. Tu pouvais trouver l’information par toi-même. D’ailleurs, à ce moment là, j’étais en rédaction de mon premier billet suite à une réflexion de ma part sur comme réagir dans la situation.

Je souligne aussi le début de cette histoire. Une personne m’a téléphoné pour me demander si je voulais participer avec le “professeur d’université” et techno-anthropologue Geoffroi Garon. J’ai fait répéter pour être bien certaine d’avoir entendu. En plus de te prétendre “techno-anthropologue” (avec un billet (Lhassa de Sela) pour justificatif), tu es maintenant aussi prof d’université? Pas chargé de cours mais bien prof? 

— Je n’ai jamais prétendu, nulle part, que j’étais chargé de cours, et encore moins professeur. Je sais que la recherchiste à eu mon nom par un professeur d’université comme quoi je pouvais être un bon invité pour son émission.  Et c’est là pourquoi je suis déçu Michelle, tu me connais depuis plusieurs années et dans le doute, tu n’avais qu’à me contacter pour éclaircir la situation.

J’ai aussi entendu parler d’un psychanalyste des marques qui lui avait quelques livres de publier pour au moins se donner une certaine légitimité. Son nom est Clothaire Rapaille. Je te croyais assez perspicace pour continuer la discussion avec moi en privée et tirer la chose au clair, réaliser que tu poussait un peu pas mal fort et maximiser tes forces réelles et tes atouts certains. Mais je vois que tu aime plutôt jouer les vierges offensées, continuer “à te prétendre” quelque chose que tu admet toi même ne pas être :

Je n’ai pas le diplôme officiel pour être reconnu comme anthropologue proprement dit, mais j’estime avoir une vision du monde très anthropologique et ça fait partie de mon positionnement comme consultant.

— Concernant cette admission (!), je le disais dans le sens que ça prend une maîtrise pour pouvoir enseigner et être reconnu officiellement par une université comme un anthropologue. Mais, dès le début de mon premier billet,  j’ai bien spécifié que c’était un choix stratégique de positionnement mais que c’est aussi une posture intellectuelle bien ancrée en moi. Voir mon billet Je suis un techno-anthropologue.  D’ailleurs, à ce sujet, l’Association des anthropologues du Québec semble accepter des membres qui ont un baccalauréat, une maîtrise ou un doctorat en anthropologie, même d’autres profils…  (voir la banque de CV

Je ne suis certainement pas des plus tendre et facile, cependant je ne dupe pas les gens avec de faux-fuyants que je m’adonne à trouver sexy. Bonne continuation

— Je crois que de te définir comme n’étant pas tendre et facile ne te donne le droit de me traiter de « menteur pathologique »…

P.-S. ce commentaire sera sur le blogue de Geoffroi Garon une fois que son site fonctionnera et ou qu’il en fera l’approbation.

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En terminant, je viens de passer plus de 36h à répondre à cet épisode numérique d’attaque à ma crédibilité sans fondement. J’ai bien d’autres choses à faire. Je ne suis pas une personne qui cherche la confrontation perpétuellement. Alors, je poursuis ma route.

Bonne route à toi.

Est-ce que la techno-anthropologie est une science ?

Dans une perspective pédagogique et disons stratégique, j’aimerais vous présenter ma vision de ce qu’est la techno-anthropologie.

Commençons par le terme lui-même. La « techno-anthropologie » est un synonyme de plusieurs terme, soit la cyberanthropologie, la cybersociologie, que j’ai décidé de l’utiliser pour me différencier à la fois comme expert-conseil Internet et comme chercheur avec un centre d’intérêt de recherche différent.  Il existe beaucoup d’autres concepts comme Digital Anthropology, Online Ethnography, Netnography ou Digital Ethnography. Bien sûr, il y a des tendances, des divergences dans la terminologie. C'est normal pour une jeune science. La techno-anthropologie est un concept d'orientation plus européenne. Mais, le terme « Cyborg Anthropology »  est la clé de voute de cette nouvelle sous-discipline de l’anthropologie née en 1993 lors de la rencontre annuel du American Anthropological Association (AAA)

Définition simplifié de l’anthropologie cybernétique/Cyberanthropologie/techno-anthropologie/ (traduction personnelle) : C’est l’étude du comportement des individus et des machines/objets dans leurs interactions et leurs impacts sur la culture des sociétés. 

C'est une science qui s'intéresse, entre autre, aux réseaux sociaux, au gaming, aux technologies mobiles, aux interactions homme-machine, etc. C'est quasi infini dans un contexte où le numérique est de plus en plus présent dans nos vies.

Meilleure source d’information

La meilleure source pour en savoir plus sur la cyberanthropologie ou la techno-anthropologie, c’est le portail Cyborganthropology.com

La chercheur Amber Case est sans doute la figure la plus connue de cette discipline. J’en parlais dans mon billet : Nous sommes tous des cyborgs maintenant – Anthropologie cybernétique

Voici sa présentation au TED.com de janvier 2011.

Amber Case: We are all cyborgs now

Ainsi qu'une de ses présentation via Slideshare:

Et il en a très certainement beaucoup du côté des sciences de la sociologie, de la psychosociologie et de la communication.

Bref, une science transdisciplinaire qui fascine et qui me stimule grandement intellectuellement.

Je suis un techno-anthropologue !

J’ai déclaré que j’étais un anthropologue du Web sur mon blogue www.geoffroigaron.com, mon profil LinkedIn, Twitter et mes cartes d'affaires en janvier 2010. Mon premier billet où j’ai posé « officiellement » un regard anthropologique sur le Web fût celui du 4 janvier 2010, Les médias sociaux et le décès de Lhasa de Sela.  Dans ce billet entourant l’annonce du décès de la chanteuse Lhasa de Sela, j’ai posé un regard d’expert Internet et aussi d’anthropologue du Web puisque j’ai utilisé la technique de l’observation-participante et que j’ai interprété des comportements sociaux sur le Web.

Parcours

Les bases de mon intérêt pour l’anthropologie viennent de mes études au Cégep de Sainte-Foy à Québec en 1993-1995. Après plusieurs cours en psychologie et sociologie, je suis tombé sur LE cours qui allait changer ma vie de jeune adulte. Ce cours d’anthropologie, enseigné par un Indiana Jones en pantalon de brousse, m’a tellement marqué que j’ai décidé d’aller faire des études universitaires.

En 1995, j’ai débuté un baccalauréat en anthropologie sociale et culturelle à l’université Laval. Ce fût trois belles années de visions du monde, de concepts, d’histoire de vie, de méthode, de transdisciplinarité, qui ont forgées en mois le sentiment de devoir changer le monde. Déjà, à cette époque, je questionnais l’impact des NTIC sur les comportements des groupes sociaux, les interactions en ligne, etc. Malheureusement, aucun professeur n’était spécialisé dans cette veine. La dernière année, j’ai suis  tombé dans l’implication para-scolaire, comme président de la troupe de théâtre les Treize, et comme membre d’Hémisphère, un groupe travaillant pour la cause tibétaine (anecdote :  j’ai eu l’occasion de voir le Dalaï Lama et même de lui toucher le bras à Boston). Bref, mon intérêt pour le volet académique s’essoufflait et je m’orientais plus vers l’action à travers la coopération internationale.

En 1999, j’arrive à Montréal avec l’intention de participer à des projets outre-mer. En 2000, j’ai été un participant du programme Cyberjeunes d’Industrie Canada, avec l’organisme Alternatives de Montréal. Un programme de 6 mois où nous apprenions les trois premiers mois les bases de la création de site Web et la culture et le contexte sociopolitique du pays où nous allions. Les trois autres mois était dans notre pays d’accueil. Dans mon cas, j’étais dans une ville minière du sud du Chili. J’y ai développé des outils de formation en espagnol pour former des organismes communautaires à l’utilisation efficace d’Internet. J’ai surtout eu le privilège, à travers  notre principal contact sur le terrain, à la fois un gestionnaire à la municipalité et un anthropologue, de rencontrer certaines communautés autochtones, les Mapuches, et même d’être invité à manger autour de la table d’un chef autochtone.

De 2002 à 2007, je décide de retournée sur les bancs d’école et de faire une maîtrise en communication à l’UQAM. Ce fût extraordinaire comme parcours et stimulation intellectuelle. Mes intérêts de recherches étaient autour de la communication dans les organisations, les communautés de pratique, la gestion de connaissance, l’interaction, l’usage des technologies de collaborations. Ma thèse de mémoire a pour titre : L’appropriation d’un système d’information communautique par les membres d’une communauté de pratique en santé mentale : le cas du Centre Hospitalier Pierre-Le Gardeur. J’y ai intégré le volet de l’appropriation culturelle dans le modèle de l’appropriation dynamique avec l’anthropologie de la communication et l’anthropologie des organisations.

Depuis janvier 2011, je collabore à plusieurs projets sur des stratégies d’innovation et la mise en place d’écosystèmes d’innovation de type living lab où, par exemple au CitiLab de Barcelone, l’anthropologue est un acteur essentiel pour détecter les émergences dans les usages sociales des participants.

Voici pourquoi je me considère techno-anthropologue et que je m’assume. Je n’ai pas le diplôme officiel pour être reconnu comme anthropologue proprement dit, mais j’estime avoir une vision du monde très anthropologique et ça fait partie de mon positionnement comme consultant. C’est moi qui prends le risque de me présenter de cette façon, c’est à moi à le prouver avec mes propos à venir.